Union des concasseurs et carriers indépendants de la Réunion

« Notre métier est en danger »

19 août 2009, par Sophie Périabe

Les métiers de concasseurs et de carriers seraient-il en voie de disparition ? C’est ce qu’affirme aujourd’hui l’UCCIR (l’Union des concasseurs et carriers indépendants de la Réunion). Selon le syndicat d’indépendants créé en mars 2009, les autorités faciliteraient les dossiers d’extraction des grands groupes au détriment des indépendants locaux.

« Il y a 10, 15 ans, nous étions à 3 grands groupes et 21 indépendants dans le domaine du carrier, aujourd’hui, nous comptons 4 grands groupes et 7 indépendants » dénonce Lilian Perrot de l’UCCIR. Le métier va donc vers le monopole des grandes filiales multinationales.
« Mais nous, nous croyons que nous avons notre place », d’où la création du syndicat pour défendre leurs intérêts et se faire entendre au niveau des instances de décisions. Ce nouveau syndicat compte pour l’heure 4 entreprises, 3 dans le Sud et une dans l’Est, et représente 134 emplois directs et indirects. « Notre ambition est de fédérer d’autres syndicats d’indépendants ».
Aujourd’hui, la part de marché des carriers indépendants réunionnais s’élève à 15%, le syndicat souhaite bien entendu augmenter cette part, notamment en étant représenté à la commission des carrières à la Préfecture. « C’est notre but prioritaire, sans représentation à cette commission, nous serions un syndicat flottant. Nous attendons donc une réponse positive de la part de la Préfecture » insiste Lilian Perrot. Dans ce sens, l’UCCIR travaille en collaboration avec la CGPME et les Concasseurs et Carriers de la Réunion (CCR). Ce dernier syndicat, présent dans l’Ouest de l’île, représente 4 entreprises et 50 emplois.

« Si cela continue, on va couler »

« Aujourd’hui, la plupart des sites d’extraction est détenue par les multinationales, elles ont la puissance financière donc elles peuvent mobiliser du foncier sur 20, 30 ans. Il manque de l’égalité à ce niveau là » dénonce le président de l’UCCIR, Maximin Valromex. Le syndicat fait donc appel aux services de l’Etat pour les aider à garder leur emploi et leur métier. « Les petites entreprises doivent payer avant l’extraction tandis que les grands groupes payent en fonction de la consommation » s’insurge le syndicat. Selon les CCR, certains grands groupes disposeraient même de matériaux gracieusement, « il y a une réelle disparité entre les grands et les petits. Si cela continue, on va couler ».
Bientôt le schéma départemental d’aménagement des carriers va être discuté au sein de la commission des carrières et le syndicat espère y être convié. « Ainsi, nous pourrons avoir accès aux carrières et nous aussi prévoir pour 10, 15 ans ».

 SP 


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