Collectif pour la défense des entreprises de travaux publics et du transport

« Nous demandons le report du paiement des charges sociales et fiscales à 2010 et des prêts bancaires »

30 décembre 2008, par Jean Fabrice Nativel

Au cœur de la rencontre avec le Collectif pour la défense des entreprises de travaux publics et du transport, hier à Cambaie Saint-Paul, une revendication : le report du paiement des charges sociales et fiscales. Sera-t-elle entendue ?

Les entreprises de travaux publics et du transport se sont constituées en collectif puis en association pour se faire entendre. Dix personnes la composent. Son président, Souraya Gangama, rappelle les difficultés que les professionnels et tout particulièrement responsables des petites entreprises des travaux publics et transport rencontrent.
- Aujourd’hui, il est très difficile pour nous de payer les charges sociales (CGSS, Assédic, Caisse réunionnaise de retraite, le régime social des indépendants, la Caisse de congés), tant bien que mal, ils l’honorent. Il nous est difficile de payer les charges fiscales telle la taxe professionnelle. Sans compter les prêts pour l’achat d’engins divers.

Des chantiers abandonnés, reportés

Vous vous trouvez dans cette situation, mais pour quelles raisons ?
- Nous sommes confrontés à une baisse d’activités. Des chantiers ont été reportés (la route du Littoral, le tram-train, l’hypdrome), abandonnés (le Pôle Océan et le Zénith (Saint-Denis)), la Rocade (le Tampon). Le changement de municipalité a vu aussi nombre de chantiers mis en attente ou rejetés. La crise financière est un frein. Des particuliers comme des promoteurs projetaient de construire des maisons ou des immeubles. Des prêts leur ont été refusés. Ce qui nous pénalise. Nous ne pouvons plus terrasser ou transporter du gravier, du sable, des charpentes, des poutrelles pour ces réalisations.

2009 : une année difficile

Quelle est votre stratégie pour surmonter ces difficultés ?
- Nous demandons de reporter le paiement des charges sociales et fiscales à 2010. Nous avons exposé notre démarche au Préfet lors d’une rencontre. Il a de son côté contacté les organismes sociaux pour trouver un consensus seulement sur quelques mois. De notre côté, nous avons écrit aux organismes sociaux, fiscaux et de crédits pour déjà les voir et leur exposer l’état dans lequel sont nos entreprises.

Jean-Fabrice Nativel


Rencontres avec les collectivités

Ce collectif a été reçu par Pierre Vergès au Conseil régional. Il souhaite que les conditions d’attribution des marchés soient revues. Une autre entrevue est prévue, pas seulement avec le représentant de cette collectivité, mais aussi des autres.
L’urgence des urgences est le report des paiements cités ci-dessus. Le secteur des travaux publics et du transport regroupe « 1.500 petites entreprises », estime Souraya Gangama, soit « 2.000 emplois ». Ces emplois doivent être impérativement sauvegardés même si la situation est grave.
Le collectif compte alerter les ministres des Finances et des DOM-TOM. Jusqu’au 19 janvier - la rentrée du BTP -, il va continuer à informer les professionnels. 2009 s’annonce d’ores et déjà préoccupante pour ces artisans de La Réunion !

Luttes pour l’emploi

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