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Sans papiers à Marseille
16 décembre 2006
Contraintes à l’exil par la guerre, la répression ou simplement la misère, de nombreuses familles d’étrangers dont les enfants sont nés en France sont menacées d’expulsion, sous l’égide du vaste programme de reconduite à la frontière par le Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. Le Réseau éducation sans frontière (RESF) se mobilise avec le maire du 13ème et 14ème arrondissement de Marseille.
Un constat est relevé par le RESF : ces sans papiers ont un triste point commun. La France leur refuse le droit de séjourner sur son sol, d’y étudier, d’y mener une vie personnelle et familiale normale, celle de tous les autres jeunes, dans les classes ou dans les quartiers. Faut-il aussi noter la peur de ces hommes, femmes et enfants ? Ils craignent tout simplement d’être expulsés de force, menottés. Et le RESF de déclarer dans un fascicule : « Face à une politique qui fait de l’immigration un problème, de l’étranger un bouc émissaire, du sans papiers un sans droits, exploitable ou expulsable à volonté, nous faisons le choix de l’accueil et de la solidarité, le choix de la lutte commune pour une société plus juste, riche de ses diversités ».
Samedi dernier, dans les rues marseillaises, au son du djembé et du doum-doum, un cortège de défenseurs des sans papiers appelait la révision de l’attitude française vis-à-vis de ses hommes, et sollicitait le parrainage de sans papiers. Sous l’égide du maire du 13ème et 14ème arrondissement, un engagement militant et symbolique a été contracté. En effet, on procèdera à des baptêmes républicains ou à des parrainages, pour marquer le soutien à ces populations.
Parrainage ?
Elu(e)s, professeurs, parents d’élèves ou citoyen(ne)s solidaire(s) peuvent prendre sous leur aile un sans papiers. « Nous les prenons sous notre protection », tient en slogan le RESF.
Initiative symbolique certes face au rouleau compresseur gouvernemental, mais les sans papiers trouvent là un soutien inédit pour leur régularisation, c’est-à-dire pour le droit au séjour avec un titre stable, afin qu’ils puissent envisager l’avenir plus sereinement. Mais ce n’est là qu’une clause de l’engagement des parrains et marraines. Par avance, ils feront tout pour protéger les parrainés en cas d’interpellation et reconduite à la frontière, pour se mobiliser avec toutes les forces disponibles pour obtenir du Préfet un réexamen de la situation et une décision favorable. Peut-on dès lors se demander : à quand une législation plus respectueuse des droits de l’Homme et du droit d’asile vis-à-vis des étrangers en France ? L’acte symbolique est louable, mais ne reste que symbolique. Il faudrait que la France envisage enfin sa devise de terre d’asile autrement. Là est un tout autre problème. Le débat politique doit s’ouvrir. A la veille de la campagne présidentielle, les candidats doivent se prononcer sur la question des régularisations, et pourquoi pas réagir comme l’Espagne et l’Italie. Notre pays prend pour l’heure une tout autre direction, au risque de voir des populations mises en péril dans leur pays d’origine. Et l’issue des élections présidentielles ne devrait pas aider à la “totale” régularisation des sans papiers en France, à moins que nous contribuions à inverser la donne.
Une courte victoire
Depuis la rentrée de septembre 2006, le RESF a contribué à empêcher in extremis les expulsions d’un étudiant algérien, d’une mère d’élève chinoise, d’un père comorien de 6 enfants, d’un père algérien de 2 enfants, etc... Mais le Réseau entend s’étendre en collectif d’établissements scolaires pour entraîner une mobilisation à la chaîne, visant à amplifier l’action d’une école, d’un collège, d’un lycée ou d’une Faculté. Depuis 2 ans, l’action gouvernementale est sur mesure exceptionnellement. Le 26 juin 2004, pour la première fois, des policiers cueillaient des élèves à la sortie des classes. Le RESF est fondé, empêche des expulsions et arrache des régularisations. Le RESF13, entendez le RESF de Marseille, est créé à la rentrée 2005, pour s’étendre sur les Bouches-du-Rhône. Entre temps, les structures se créent partout sur le territoire français. La même année, la circulaire du 31 octobre 2005 est concédée par le Ministre de l’Intérieur, pour que les jeunes et leurs familles soient protégés. Jusqu’à la fin de l’année scolaire. Rien n’aurait été contracté sans la mobilisation du Réseau, mais surtout d’actions ponctuelles de jeunes élèves et de leurs professeurs, soutenus par le RESF. Et l’opinion, elle s’émeut du sort de Guy Effeye, père de famille arraché de l’avion qui le séparait de sa femme et de son fils, ou encore de Jonathan et Rachel, adolescents obligés de fuir et de se cacher pour sauver leur mère et leurs jeunes sœurs d’une reconduite à la frontière vers un pays où la guerre civile a fait 3 millions de morts depuis 8 ans. Le gouvernement concède alors cette circulaire.
80% de perdants au loto Sarko
Pour autant, ce sont des centaines et des centaines de Jonathan et Rachel qu’il faut protéger d’une expulsion déjà programmée. RESF a pour l’heure regroupé plus de 100.000 parrainages, par le document. Mobilisation faisant, et l’opinion à la cause des sans papiers, le Ministre de l’Intérieur, se voyant déjà Président de la République, donne du mou et recule sur ses plans estivaux. Il concède une nouvelle fois une circulaire ministérielle de régularisation pour les parents ayant un enfant scolarisé, arrivé depuis au moins 2 ans en France.
Manœuvre stratégique ? Lorsque Nicolas Sarkozy annonce en juillet dernier le nombre final de dossiers régularisés, une chimère comparé aux nombreux dossiers déposés. Du côté de la circulaire, pas de surprise : 80% de perdants au loto Sarko. La Préfecture des Bouches-du-Rhône a par exemple respecté le quota national en annonçant 250 régularisations sur 1.195 dossiers déposés, soit 20,9%. Le RESF13 entend se mobiliser davantage. Recours gracieux,
rassemblements devant la Préfecture, mise en échec des expulsions, les actions ne manqueront pas. Aidons le RESF à aider les sans papiers. Et dieu sait que La Réunion compte ses sans papiers.
De notre correspondant à Marseille,
Bbj
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