Social

« Nous sommes toujours mobilisés »

Rassemblement de l’Intersyndicale de l’Éducation nationale

11 septembre 2003

À l’appel de l’intersyndicale (CGTR, UNSA, SGEN-CFDT, FO, SNES, FSU) de l’Éducation nationale, 300 personnes se sont rassemblées hier devant la préfecture. Les syndicats avaient demandé audience au préfet « pour faire le point sur tous les dossiers en suspens dans l’Éducation nationale ».

Sur la pelouse des jardins de la préfecture, on était loin des tensions des moins de d’avril, mai, juin où des milliers de personnes faisaient face - parfois jusqu’à l’affrontement -, aux forces de police déployées en nombre.
Les vacances scolaires ont suivi ce qui aura été une des plus longue grèves de toute l’Histoire des conflits sociaux à La Réunion. La réforme des retraites (qui avec le refus de la décentralisation était an centre des revendications) a été adoptée. La lassitude, si ce n’est « l’amertume » selon l’expression d’un syndicaliste, a fait son œuvre.
Mais si l’ambiance était bon enfant et « si la grève n’est plus à l’ordre du jour » notait Vincent Cellier, dirigeant de la FSU, « la mobilisation est d’autant plus nécessaire que les problèmes ne sont pas réglés », ajoutait Gilbert Romain du SNAEN-UNSA. Il citait, notamment, la revendication sur la création de postes d’enseignants, de TOS et d’assistants d’éducation ainsi que la menace de transfert des TOS (techniciens et ouvriers de service) de l’Éducation nationale aux collectivités locales.
Car si le gouvernement a différé le transfert des TOS jusqu’à la tenue du grand débat sur l’école qui devrait avoir lieu en 2004, « il ne l’a pas supprimé. Il a toujours l’intention de transférer les TOS », soulignait Gilbert Romain. « Et nous sommes en désaccord total avec l’État sur cette décentralisation », insistait Vincent Cellier.
Raison pour laquelle l’Intersyndicale réclame une rapide réunion de « la commission d’examen de la situation des TOS ». Cette instance avait été mise en place, sur le papier, le 17 juin dernier par le Conseil général, le Conseil régional et l’Intersyndicale. Sa mission est de trouver une solution au problème du transfert des TOS vers les collectivités. Le recteur, le préfet ainsi que les parlementaires devraient être conviés aux travaux de la commission.
Les syndicalistes ont été reçus par le préfet, Gonthier Friedericci, à 15 heures 15. Une heure plus tard, ils ressortaient avec l’assurance que la commission sur l’avenir des TOS se réunira au plus tard dans trois semaines. « Pour le reste, notamment sur le problème des créations de postes, le préfet a botté en touche et nous a renvoyé sur le recteur », a indiqué Vincent Cellier.
Le rassemblement s’est ensuite dispersé dans le calme.

Le Collectif Emplois en danger rencontre aujourd’hui Huguette Bello
Dans un communiqué diffusé hier sous la signature de son président Jean-Hugues Ratenon, le Collectif Emplois en Danger indique qu’il a rencontre hier matin « à leur demande des aides éducateurs de Saint-Paul ».

Les aides éducateurs ont fait part « de leur inquiétude quant à leur possible recrutement sur les postes d’assistants d’éducation ».

« De cette rencontre, il en est ressorti les points suivants », poursuit le communiqué : « Un flou total autour de la question du recrutement des assistants d’éducation : les aides éducateurs seront-ils recrutés sur ces postes ? Quand ? Combien ? Régression du salaire ? L’avenir des autres ? » La rencontre a permis également de se rendre compte de l’« inquiétude grandissante des aides éducateurs face à la méthode de l’Éducation nationale : Dysfonctionnements informatiques au rectorat qui ont pour conséquence la radiation de certaines candidatures au poste d’assistant d’éducation ». Des problèmes qui s’ajoutent à « un manque de volonté, voire une réticence de la part du rectorat à rencontrer le Collectif afin de clarifier la situation ».

« À cet effet, les aides éducateurs et le collectif Emplois en Danger rencontrent la députée de la circonscription Mme Huguette Bello », ce jour, afin qu’elle « apporte une aide pratique sur ce dossier ». Plusieurs points sont à l’ordre du jour de la rencontre : « La situation des aides éducateurs qui finissent en 2003. L’orientation pour les 1.200 autres aides éducateurs ».

Par ailleurs, le Collectif Emplois en Danger, « demande à l’Intersyndicale d’amplifier la lutte ». « Fidèle à sa ligne de conduite, le Collectif Emplois en Danger ne tolérera qu’aucun de ces jeunes restent au bord du chemin », conclut le communiqué.


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