Mission parlementaire d’information sur la fixation des prix des carburants dans les DOM

« Nous venons pour enquêter »

5 mai 2009, par Edith Poulbassia

Deux députés UMP et deux députés PS, dont Jean-Claude Fruteau, composent cette mission parlementaire qui enquête depuis hier sur la fixation des prix des carburants à La Réunion. Objectif affiché, aboutir à des propositions concrètes pour faire baisser les prix, ou du moins éviter qu’ils n’augmentent. Point presse prévu cet après-midi sur ces deux jours d’audition.

Après la mission interministérielle d’inspection en février dernier, c’est au tour de la mission parlementaire d’information sur la fixation des prix des carburants dans les DOM d’enquêter. Les prix pratiqués à La Réunion sont-ils justifiés ? Quelles marges de manœuvre existe-t-il pour faire baisser les prix ? Depuis hier, le président de la mission, Patrick Ollier (député des Hauts-de-Seine, maire de Rueil-Malmaison, président de la commission des Affaires économiques, de l’Environnement et du Territoire), les rapporteurs Jacques Le Guen (UMP, député du Finistère), Jérôme Cahuzac (PS, député de Lot-et-Garonne, maire de Villeneuve-sur-Lot) et Jean-Claude Fruteau (député-maire de Saint-Benoît) enchaînent les auditions. Rencontre avec des administratifs, acteurs économiques, entreprises pétrolières, présidents de collectivités, déplacement sur le terrain doivent ainsi conduire la mission parlementaire à faire des propositions claires pour « permettre aux prix de baisser, ou au moins de ne plus augmenter », assure Patrick Ollier.
Pour Jean-Claude Fruteau, les rapports administratifs et techniques ont prouvé qu’il y avait « matière à apporter la transparence et à jouer sur certaines lignes de dépense ». Il ne s’agit donc plus seulement pour la mission parlementaire de démonter le mécanisme de formation des prix, mais de faire des propositions qui devront être suivies de faits.
Avec deux députés UMP et deux députés PS, cette mission parlementaire se présente comme « un gage de transparence totale ». Elle ne veut écarter aucune piste pour faire baisser les prix des carburants et reste sensible à la question de l’emploi. « Nous avons la préoccupation de ne pas aggraver la situation de l’emploi dans un territoire restreint. Mais l’emploi ne doit pas être un alibi pour que rien ne change et ne bouge », a insisté Patrick Ollier.
Une fois le rapport de la mission parlementaire votée par la commission des affaires économiques et la commission des finances, il reviendra au pouvoir exécutif de « reprendre à son compte les conclusions et la proposition de loi ».

EP

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