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La crise de l’ARAST
26 janvier 2010, par
Depuis plus d’un an, la majorité aux commandes du Conseil général fait l’objet de manœuvres systématiques de déstabilisation. La volonté de renverser la Présidente tient aujourd’hui lieu de politique à une partie de l’opposition, aux dépens de la recherche de solutions.
Après la chute dramatique de l’ARAST, on pouvait penser que deux questions s’imposeraient à l’ensemble des acteurs politiques concernés, c’est-à-dire en premier lieu les Conseillers généraux.
Il aurait été naturel à que la faillite de cette association qui employait plus de 1.250 salariés et était dotée d’un budget approchant les 30 millions d’euros donne lieu à une enquête sur la responsabilité des dirigeants de la structure. Surtout, on aurait pu croire que l’ensemble des membres de l’Assemblée départementale se pencheraient sur la question de fond posée par l’écroulement de l’ARAST qui, rappelons-le, intervient après la disparition successive de structures comparables, l’ARFUTS et Saint-Jean-de-Dieu. Ce nouvel échec de la gestion par le biais d’associations des missions d’aide à la personne aurait dû engager une double réflexion consensuelle quant à l’avenir immédiat et durable des travailleurs et des usagers de l’ARAST et à la construction d’un nouveau mode de gestion de l’aide à la personne.
Or, loin de « jouer collectif » et de resserrer les rangs face à la disparition brutale de l’un des grands pourvoyeurs d’emplois à La Réunion, l’opposition au Conseil général s’est employée à transformer le drame social en conflit politique. Cible privilégiée de ces grandes manœuvres : la Présidente de l’Assemblée départementale, Nassimah Dindar.
Cette stratégie doit être comprise dans un mouvement général : celui de la radicalisation d’une fraction de la droite réunionnaise, appuyée par les autorités centrales. Le déchaînement de haine orchestré aujourd’hui contre Nassimah Dindar est ainsi un nouvel épisode dans la campagne de déstabilisation de l’Exécutif départemental entamée en septembre 2008.
D’un coup de force manqué…
Chacun se souvient que Didier Robert avait été le "stratège" et le principal animateur de la tentative menée en mars 2008, qui visait à renverser la Présidente du Conseil général, pourtant dûment élue comme lui sous le label "majorité présidentielle". Le député-maire du Tampon n’avait pas alors expliqué les raisons de cette tentative de coup d’Etat… et n’a pas été plus explicite depuis. On sait quelle fut la fin piteuse de cette tentative : le 23 mars 2008, Nassimah Dindar était réélue à la tête de la collectivité départementale. Pour une fraction de la droite réunionnaise, cette défaite fut l’amorce d’une dérive "ultra", marquée par des tendances anti-républicaines et anti-démocratiques de plus en plus prononcées. Prenant de plus en plus de distance avec à la gestion des affaires publiques, les protagonistes du coup semblaient n’avoir plus qu’un seul but : attaquer à outrance et délégitimer par tous les moyens la Présidente du Conseil général qu’ils avaient échoué à renverser. Reprochant à Paris de ne pas l’avoir épaulé dans ce coup de force, Didier Robert annonçait, le 26 mars 2008, une rupture avec la direction de l’UMP, « incapable », selon ses dires d’« être à l’écoute des Réunionnais ». Démissionnaire du mouvement de la majorité présidentielle — il alla jusqu’à déchirer en public sa carte de membre — le Député-maire du Tampon inaugurait en septembre de la même année une nouvelle formation politique, "Objectif Réunion"… Avant de finalement revenir au bercail parisien en échange d’une position au sein des instances dirigeantes.
… au coup de force permanent
Cette rentrée dans les rangs de l’UMP n’a pas coïncidé avec un retour à l’attitude républicaine. A l’inverse, les Etats généraux de l’Outre-mer et leurs conséquences ont donné une nouvelle impulsion à la dérive extrémiste de la fraction d’Objectif Réunion. Après la validation le 6 novembre 2009 par le Chef de l’Etat de plusieurs propositions réunionnaises — et notamment de projets clefs élaborés par l’Alliance —, les conjurés se réunirent immédiatement pour dénoncer la Région et la direction du Conseil général, « coupables » à leurs yeux d’un consensus sur un plan de développement. Le chef d’Objectif Réunion avait, pour sa part, formellement interdit à ses sectateurs de participer aux Etats généraux, sous peine d’exclusion. Après le refus de cette consultation elle-même, le rejet en bloc des décisions annoncées par le Président de la République se traduisit par une phase nouvelle de manipulations et de tentatives de déstabilisation menée par les "durs" d’Objectif Réunion. En parallèle, ceux-ci réussissaient une OPA (Offre publique d’achat) sur l’UMP locale, désormais noyée dans "l’Union", fondée le 13 décembre 2009 et dominée par les "ultras". Ainsi, l’évolution du groupe mené par Didier Robert au cours d’une année est ponctuée par une série de coups de force : putsch manqué pour prendre la Présidence de l’Assemblée départementale ; sécession d’Objectif Réunion ; coup de force pour prendre la maîtrise de l’UMP, auxquels il faut ajouter les tentatives répétées de faire "spectaculairement" échouer tous les grands projets de développement.
Le drame de l’ARAST utilisé pour déstabiliser l’exécutif départemental
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la politisation du conflit de l’ARAST . Alors que ce problème aurait dû appeler à un sursaut civique et à l’union la plus large en vue d’un règlement de fond, les "ultras" du Conseil général se sont employés à utiliser cette crise pour lancer un nouvel assaut contre la Présidence de leur institution — bénéficiant en cela de l’appui du représentant de l’Etat. La manifestation la plus visible de cette tentative fut la dégradante comédie des porteurs de pancartes mise en scène par les élus d’"Objectif Réunion" au sein même de l’hémicycle . En plus d’occuper l’opinion publique par un scandale, les Conseillers généraux à la manœuvre tentaient de faire coup double, escamotant la question de leur propre responsabilité dans la chute de l’ARAST…car ce sont bien les plus bruyants opposants à la majorité d’aujourd’hui qui étaient aux commandes pendant que se creusait le déficit de l’association .
Il n’y a là pourtant que la partie visible d’une manipulation qui vise à détourner la colère des travailleurs des dirigeants de l’association et des véritables solutions de fond proposées par la majorité actuelle. L’instrumentalisation de quelques dizaines de personnes et la complaisance de certains médias vis-à-vis de la violence exercée par ces dernières ne peuvent masquer la vérité : près des deux tiers des salariés de l’ARAST ont été reclassés, et les institutions doivent aujourd’hui travailler à une solution durable pour que les faillites à répétition ne soient plus une fatalité dans ce domaine.
Geoffroy Géraud-Legros
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