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Nouvelle manifestation de la convergence des luttes
Plusieurs centaines de personnes rassemblées à Saint-Pierre
lundi 18 février 2019, par
Après Saint-Denis le samedi précédent, plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce 16 février dans les rues de Saint-Pierre. Des gilets jaunes, des syndicalistes, des associations de protection de l’environnement ont marché ensemble, ainsi qu’une délégation du Parti communiste réunionnais.
Plusieurs centaines de personnes s’étaient donné rendez-vous ce samedi devant la mairie de Saint-Pierre. Des gilets jaunes, des syndicalistes, des associations de protection de l’environnement ont marché ensemble. C’était la seconde initiative de ce type après celle du samedi précédent à Saint-Denis. Là encore, la mobilisation était au rendez-vous.
Comme à Saint-Denis, Emmanuel Macron et Didier Robert était la cible de nombreux mots d’ordre. Si le chef de l’État paie pour sa politique de casse sociale, celui de la Région subit la colère d’une population qui a ouvert les yeux sur sa pratique du pouvoir, et qui constate que depuis qu’il est à la tête de la collectivité, la situation s’est aggravée à La Réunion sur les plans sociaux et environnementaux.
Outre les revendications, le défilé de ce samedi a été marqué par un mot d’ordre constamment répété : « La Réunion la di, La Réunion la fé, La Réunion la kommandé », qui ne manque pas de rappeler un mot d’ordre traditionnel communiste. Ceci démontre une fois de plus combien les idées du PCR imprègnent la société réunionnaise.
Didier Robert conspué
La lutte contre la vie chère, l’augmentation des salaires et minima sociaux et le respect des Réunionnais à La Réunion étaient encore à l’ordre du jour des mots d’ordre comme depuis le début du mouvement social, auxquels s’ajoutaient des revendications environnementales comme la mise en œuvre d’une politique prenant en compte la nécessité de s’adapter au changement climatique, et d’en finir avec les émissions de gaz à effet de serre produites par le choix du tout-automobile fait par la Région.
Outre différents collectifs de gilets jaunes et des citoyens se reconnaissant dans ce mouvement, la CGTR, la FSU et FO ont contribué au succès du rassemblement, confirmant la solidarité des syndicats. Des associations de défense de l’environnement comme Touch pa nout’roche, Latanier nout kèr d’vie ont rappelé que des Réunionnais se mobilisent aussi pour cette cause, face aux projets de méga-carrière destinées à relancer le chantier de la route en mer de Didier Robert.
Des communistes dans l’action
Une délégation du Parti communiste réunionnais était présente. Des communistes étaient dispersés tout au long du cortège, tandis que des représentants de la section de Saint-Pierre marchaient aux côtés de ceux de la CGTR. Dans le Sud, les communistes de Saint-Pierre ont pleinement participé au mouvement social lancé depuis le 17 novembre.
Quand des gilets jaunes rejetaient les syndicalistes et les partis politiques des barrages, la section PCR de Saint-Pierre n’a pas hésité à aller malgré tout rencontrer ces Réunionnais qui avaient choisi de bloquer les routes pour faire entendre leurs revendications. Ceci leur a permis de confirmer que les victimes du système actuel ont besoin d’être défendues, et qu’il appartient aux communistes d’assumer cette responsabilité. Cette action a notamment permis au PCR d’être en phase avec ce mouvement.
Aussi, venant après celle de Saint-Denis, la manifestation de Saint-Pierre souligne l’importance de n’exclure aucune force vive du mouvement social. Le changement de mode d’action se confirme, l’idée du rassemblement progresse.
M.M.