La révolution douce contre Total

Nouvelle mobilisation pour la baisse des prix

31 octobre 2011

Samedi matin, l’ARCP, l’AJFER, la CGTR et le collectif Mayotte en action ont participé à une opération de communication à la station Total de la ZAC 2000 du Port. Comme à Sainte-Marie le 12 octobre dernier, les participants ont informé les usagers sur la nécessité d’aller vers le juste prix du gaz et des carburants.

Le 12 octobre dernier à Sainte-Marie, l’Alliance des Réunionnais contre la Pauvreté (ARCP) avait mis en œuvre la première opération liée à son appel au boycott des stations Total. Il s’agissait de distribuer des tracts aux automobilistes et d’informer la population sur le scandale des prix des hydrocarbures à La Réunion. Cette première action avait débouché par l’audition de Jean-Hugues Ratenon par les gendarmes de Sainte-Marie au lendemain de son retour de Mayotte, suite à une plainte déposée par Total.
Samedi, une nouvelle opération coup de poing a eu lieu dans une autre station Total, celle de la ZAC 2000 au Port avec le même mode d’action, la révolution douce. Force est de constater l’élargissement du mouvement, puisqu’aux côtés de l’ARCP se trouvaient l’Alliance de la Jeunesse pour la Formation et l’Emploi à La Réunion (AJFER), la CGTR et le collectif Mayotte en action.
Pour Jean-Hugues Ratenon, cet élargissement est dû à l’aggravation de la situation à La Réunion, mais aussi à la plainte de Total. Le président de l’ARCP rappelle que comme samedi au Port, le 12 octobre à Sainte-Marie il n’y a eu à aucun moment d’entrave au travail. Tout se passait très bien avec le personnel de la station. Pour l’ARCP, cette plainte est donc une attaque contre le droit de manifester, ce qui est grave dans un pays démocratique.
La manifestation de samedi visait non seulement à rappeler le rôle joué par Total dans les prix des carburants trop élevés, mais aussi à sensibiliser la population sur la responsabilité de l’État dans la crise.
En effet, c’est le représentant de l’État qui fixe les prix. L’ARCP s’indigne également contre le blocage de l’Observatoire des prix et des revenus qui manifestement ne répond pas aux objectifs de sa raison d’être. L’ARCP souligne la responsabilité du représentant de l’État dans ce blocage, conséquence de l’application des orientations de la politique du gouvernement.
Le troisième point à l’ordre du jour était la dénonciation des économies faites sur le dos des Réunionnais. La dernière en date est une gestion catastrophique de l’incendie du Maïdo qui fait le jeu du gouvernement. L’ARCP constate que le gouvernement refuse de faire venir un bombardier d’eau pour combattre l’incendie. C’est une catastrophe dans tous les domaines.
L’ARCP dénonce un « gouvernement de destruction massive » au travers une logique de casse sociale soutenue par des politiques locaux.

Lutter contre la vie chère

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