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Cinq jours après la suppression de la retraite à 60 ans
5 juillet 2011, par
Didier Robert, Jean-Paul Virapoullé, René-Paul Victoria et Anne-Marie Payet avaient voté pour sans jamais expliquer leur décision, et depuis vendredi, c’est appliqué : la retraite à 60 ans est supprimée. Mais selon le Conseil d’orientation des retraites, il faudra casser encore davantage alors que rien ne garantit que la voie suivie permette de maintenir le système à l’équilibre après 2020.
L’an dernier, le gouvernement a fait voter la suppression de la retraite à 60 ans, et le report à 67 ans de l’âge de départ pour bénéficier d’un taux plein. Depuis vendredi, cette mesure s’applique. À Paris, quatre parlementaires représentant La Réunion ont voté pour ce projet : Didier Robert, Jean-Paul Virapoullé, René-Paul Victoria et Anne-Marie Payet.
Cette adoption était un véritable passage en force. En France, des millions de personnes répondaient aux appels à manifester des syndicats. Cette importante mobilisation trouvait notamment son origine dans le fait que la suppression de la retraite à 60 ans n’était pas dans le programme présenté par l’UMP lors de la Présidentielle et des Législatives. L’électorat était trompé, et la France était dans la rue.
Les traitres de la retraite
À l’échelle de ce pays, les opposants actifs au projet du gouvernement étaient bien plus nombreux que les opposants au régime d’Hosni Moubarak en Égypte. Pourtant, en France, l’UMP au pouvoir a refusé de discuter, pas la moindre ouverture. Il s’est trouvé quatre parlementaires de La Réunion pour cautionner une telle attitude. Ils ont justement été dénommés « les traitres de la retraite ». La campagne d’affichage menée par l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté (ARCP) et l’Alliance de la jeunesse pour la formation et l’emploi à La Réunion (AJFER) a permis aux Réunionnais de connaître précisément ceux qui ont trahi leur pays en votant une loi très lourde de conséquences pour La Réunion.
En effet, la situation démographique et économique de notre île amplifie très nettement les conséquences de ce projet néfaste. Notre île connaît un taux de chômage record, et une croissance importante de sa population active sous l’impulsion de l’arrivée de milliers de jeunes chaque année. La mesure du gouvernement pousse ceux qui ont un emploi à le garder le plus longtemps possible, sous peine de s’exposer à ne toucher qu’une faible retraite. Dans un pays frappé depuis des décennies par la pénurie d’emplois, les conséquences sont dramatiques. A l’échelle de la République, la Caisse nationale d’assurance vieillesse indique que la suppression de la retraite à 60 ans provoquera cette année 100.000 départs à la retraite en moins. Cela signifie 100.000 emplois de moins pour les jeunes.
Nouveau recul
Mais tout cela n’est pas assez, c’est ce que laisse entendre en substance le Conseil d’orientation des retraites (COR). Organisme créé en 2000, le COR devait pour la première fois donner un avis sur la durée des cotisations pour les travailleurs nés après 1955 et 1956, c’est-à-dire ceux qui ne pourront plus partir avant respectivement 61 ans et 8 mois et 62 ans. Selon la règle actuelle imposée par le gouvernement, ces travailleurs doivent cotiser 41 ans et 1 trimestre pour avoir droit à une retraite à taux plein. Le COR estime que cette durée doit être allongée à 41 ans et 2 trimestres. Autrement dit, c’est un trimestre de plus que prévu par la loi pour avoir droit à un revenu décent.
On est donc bien loin des 37 ans et demi de cotisation qui étaient le droit commun des salariés du privé. En quelques années, l’UMP a allongé de 4 ans la durée de cotisation pour obtenir le droit à une retraite pleine.
À La Réunion, où plus du tiers de la population active n’a pas d’emploi durable, qui pourra obtenir 41,5 ans de cotisation ?
C’est un nouveau recul qui ne règle en rien la question qui a été mise en avant pour justifier la suppression de la retraite à 60 ans. Car rien ne dit que le système transformé par l’UMP pourra tenir après 2020, soit dans moins de 10 ans.
D’autres solutions sont possibles, et notamment celle de favoriser la création d’emplois. C’est en luttant résolument contre le chômage qu’il sera possible d’obtenir davantage de recettes pour les caisses de retraite, car le nombre de travailleurs cotisants sera plus important. Mais tel n’est pas la voie choisie par le gouvernement UMP qui crée au contraire les conditions de l’effondrement de la retraite par répartition.
M.M.
Personne n’est à l’abri avec ce gouvernement
Dans notre île, une catégorie de travailleurs voit les conséquences de la suppression de la retraite à 60 ans atténuée. En effet, dans la fonction publique, 3 ans de service à La Réunion équivalent à 4 années de cotisation.
Mais comme l’indique la nouvelle pique lancée contre les "niches fiscales" spécifiques à l’Outre-mer par l’Inspection générale des Finances, Paris continue d’entretenir l’offensive sur le thème de "L’Outre-mer, les danseuses de la République". Le complément de cotisation est-il menacé ?
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