Éducation nationale – SGPEN-CGTR

Nouvelle rentrée, mêmes contentieux

5 septembre 2009

Pour sa conférence de rentrée, hier vendredi 4 septembre, la SGPEN-CGTR a fait un tour d’horizon des contentieux dans le secteur de l’Éducation nationale. Pour Patrick Corré, secrétaire général du SGPEN-CGTR, « les rentrées se succèdent, les contentieux revendicatifs demeurent ». Suppression de postes, précarité du personnel ou encore discrimination négative contre les cadres administratifs réunionnais, autant de points abordés par le représentant syndical.

D’abord, Patrick Corré note « qu’une fois de plus, des postes sont supprimés » au niveau national. 11.200 en 2008, 13.500 en 2009 et 16.000 prévus pour 2010, « chaque année est marquée par une saignée de plus en plus importante dans l’Éducation nationale », explique Patrick Corré. Et pour lui, la grippe A met en lumière cette carence. « Des professeurs et des infirmiers sont malades. Ils ne sont pas remplacés », dénonce-t-il.

Autre point de discorde, le transfert, depuis le 1er janvier 2009, de la gestion des TOS (Techniciens et ouvriers de service) de l’État aux collectivités territoriales. « C’est une patate chaude que l’État leur a léguée », lance le responsable syndical. Il souligne d’une part qu’« il n’y a pas de plan de rattrapage pour remettre à niveau l’effectif des TOS à La Réunion ». Selon lui, « La Réunion enregistre un gros retard concernant ce personnel ». « Il y a un agent pour 75 élèves sur l’île contre 1 pour 50 élèves en métropole », ajoute-t-il. Il demande donc qu’une enveloppe exceptionnelle soit débloquée par l’État pour compléter l’effectif de l’Académie.

Le problème de la précarité des agents contractuels, cheval de bataille de la SGPEN-CGTR, est une fois de plus mis en avant. À ce propos, il s’est félicité de la décision du Tribunal des Prud’hommes qui a condamné le collège Joseph Hubert à verser 37.000 euros à une employée en contrat précaire. « Le combat doit continuer. J’invite tous les personnels précaires qui ont encore un an de contrat à engager un recours au tribunal pour le maintien de leur poste », a déclaré Patrick Corré, avant d’ajouter, « nou lé pa plus, nou lé pa moin ».

Le secrétaire général du SGPEN-CGTR a également abordé la question du recrutement par le Conseil général et le Conseil régional des personnels TOS pour les collèges et les lycées. Il dénonce la « politique clientéliste » des deux collectivités qui recruteraient sur la base « d’affinités politiques ».

Patrick Corré estime que ces personnels sont « les plus mal lotis de France ». Pour preuve, il se base sur la moyenne des indemnités mensuelles versées en France métropolitaine qui est de 242 euros. Le personnel TOS de La Réunion percevrait une indemnité de 92 à 95 euros mensuels. Pour protester contre cette situation, le SGPEN-CGTR prévoit d’organiser un sit-in d’une semaine devant la Région dans le courant du mois de novembre. « Ce sera une action historique car ce sera la première du genre », prévient le représentant syndical.

Enfin, il a abordé la question de la « discrimination négative contre les cadres administratifs réunionnais ». « Les enseignants d’origine réunionnaise qui souhaitent rentrer à La Réunion ont des points en bonus qui favorisent leur retour. Ce n’est pas le cas du personnel administratif de l’Éducation national. Ils méritent le même traitement », conclu le secrétaire général de la SGPEN-CGTR.


La Poste condamnée à nouveau par le Tribunal des Prud’hommes

Dans un communiqué diffusé hier, la CGTR-PTT se félicite que La Poste « a encore été condamnée » par le Tribunal des Prud’hommes de Saint-Pierre pour 3 autres dossiers défendus par leur organisation concernant la reprise de leur ancienneté.
En effet, selon le communiqué, depuis le début de l’année 2008, la CGTR-PTT a commencé à travailler avec les agents pour faire des requêtes afin de demander la reprise de leur ancienneté à la date de leur premier contrat de travail en CDD et La Poste avait « catégoriquement refusé ».
La CGTR-PTT dénonce le fait que depuis des années, La Poste de La Réunion a recruté des agents en contrat déterminé « pour disposer de main d’œuvre à moindre coût » et « afin de pourvoir à des emplois liés à l’activité normale et permanente de l’entreprise » et déplore que « certains agents avaient même signé plus de 150 contrats » avant de pouvoir bénéficier d’un CDI.

Luttes pour l’emploi

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