Après le CNE, le gouvernement veut faire passer le CPE

Objectif : la casse du Contrat à durée indéterminée

2 février 2006

Interrogé par “La Tribune de Genève”, Eric Heyer, directeur adjoint au Département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), donne quelques chiffres intéressants, dans la perspective du Contrat première embauche (CPE). L’autre mesure “phare” du gouvernement dans la bataille de l’emploi est le Contrat nouvelle embauche (CNE). 180.000 CNE ont été signés le 3ème trimestre 2005, selon Eric Heyer, or, sur cette même période, seulement 20.000 emplois ont été créés. Résultat : 160.000 CNE se sont substitués à des embauches durables, car, rappelons-le, un titulaire d’un CNE peut être renvoyé sans motif du jour au lendemain pendant les 2 premières années du contrat, ce qui n’est pas le cas d’une personne en CDD ou en CDI.
Avec le CPE, "le gouvernement est déjà en train d’appliquer les mêmes principes à la situation des jeunes de moins de 26 ans recrutés par les entreprises de plus de 20 personnes", ajoute-t-il, estimant que "la prochaine étape est programmée. Elle se devine derrière le contrat de travail unique évoqué par le Premier ministre, contrat qui apparaît comme un dispositif intermédiaire entre le CNE et le Contrat à durée indéterminée (CDI)".


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