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Professeur contractuel : un boulot à vie ?
27 octobre 2006
Chaque rentrée scolaire connaît son lot d’élèves qui, par manque de professeurs, commencent les cours en retard. Le Rectorat détient pourtant une liste de professeurs contractuels qui attendent une affectation pour enseigner. Ballottés de missions en missions, aux quatre coins de l’île, ils préparent le concours, quand il y en a, ou espèrent une titularisation en interne. Angélique Morel, professeur contractuelle en Sciences et Vie de la Terre depuis 9 ans est aujourd’hui sans poste. On lui préfère des recrues de métropole.
Pour devenir professeur contractuel, le volontaire à l’enseignement doit adresser une demande officielle au Rectorat, avec CV et lettre de motivation. Lorsque l’Académie retient sa candidature, la personne, qui doit posséder au minimum un Bac +2, figure alors sur la liste des professeurs contractuels du Rectorat.
« On n’a plus besoin de vous »
Comme elle enseigne depuis 9 ans les Sciences et Vie de la Terre, Angélique Morel, 36 ans, qui possède une licence de Sciences Naturelles, est en tête de liste devant les 28 autres professeurs contractuels qui postulent dans cette matière. « Au début, je bénéficiais de postes à l’année, confie la jeune femme, mais depuis 2005, comme l’inspecteur a fait venir beaucoup de Titulaires de Zone Remplaçants de métropole, je n’ai pu obtenir que des postes au mois. » Trois semaines au collège de Vincendo,1 mois aux Avirons, 2 mois à Terre Sainte... elle fait actuellement « un petit remplacement » au collège de Bois d’Olive jusqu’aux vacances. Pas au-delà, sans quoi l’administration aurait à lui payer ces jours de congés ! À la fin de cette mission, elle percevra l’allocation perte d’emploi, avec trois mois de décalage, durant lesquels elle n’aura aucune source de revenu pour vivre. « J’ai droit jusqu’à 516 jours d’indemnités auxquels sont retirées mes dernières missions. Mais sans rien, c’est difficile d’assurer ensuite ses remplacements. » Après cette échéance, c’est le RMI. Sous contrat à l’année, Angélique percevait un salaire « tout à fait correct, convenable » de 1.800 euros par mois. Actuellement, elle est payée « au coup par coup », selon les besoins de l’Académie. Une Académie qui comme celles de métropole fait de moins en moins appelle aux contractuels.
« On cherche à nous éliminer, souligne Angélique. On ne nous encourage ni ne nous aide à avoir notre concours. » Elle s’entend dire en substance : « vous êtes bien gentille, mais l’on a plus besoin de vous, on va prendre des gens plus jeunes. » Pourtant, à 36 ans et 9 ans d’expérience professionnelle dans l’enseignement, Angélique Morel est loin d’afficher le profil d’un senior en fin de carrière. Mais les postes de TZR se multiplient, une formule qui intéresse particulièrement l’Éducation nationale car les jeunes professeurs qui arrivent dans l’enseignement bénéficient de plus en plus de ce statut qui permet d’avoir sous la main des personnels mobiles qui exercent dans plusieurs établissements.
« CAPES bidon »
De Saint-André, sa commune de résidence, à Saint-Philippe : en 9 ans elle a exercé dans des dizaines d’établissements de l’île, collèges et lycées, - « et pas toujours les plus faciles » -, sans jamais percevoir aucun défraiement pour ses déplacements. « J’ai toujours eu de bons rapports d’inspection. J’ai aussi toutes les appréciations des chefs d’établissements qui font état de mon implication et de mon dynamisme », confie la jeune femme confortée dans ses capacités d’enseignement. « C’est bien de faire venir des gens de métropole, mais c’est quand même vexant ! »
Parfois en proie au découragement, Angélique envisage de changer d’orientation professionnelle, mais « j’aime profondément ce que je fais. » C’est un professeur convaincu qui sait qu’elle possède l’expérience locale de terrain pour enseigner au mieux sa matière. Elle a bien tenté une titularisation par voix interne, mais lors des deux oraux de réserve qu’elle a passé, Angélique déplore avoir toujours été interrogée sur des éléments qui ne figuraient pas dans son dossier. Elle prépare actuellement son CAPES en interne, un « CAPES bidon car au lieu de faire une préparation partie par partie on fait toujours les mêmes choses. » Hier encore, elle revoyait pour la énième fois le même cours. Elle en a « plus qu’assez d’entendre toujours la même chose », alors comme « la formation interne n’est pas mauvaise mais incomplète », elle suit à ses propres frais bien sûr, des cours par correspondance.
Malgré toutes les contraintes auxquelles elle est confrontée, le mépris de l’administration, Angélique Morel se refuse à penser qu’elle a consacré 9 ans de sa vie à l’enseignement pour abandonner aujourd’hui ce métier qui lui est cher. Elle prépare aussi un dossier retraçant tout son cursus qu’elle compte transmettre à l’appréciation de responsables politiques pour les éclairer sur les incohérences du système. Elle se dit en l’occurrence « sidérée que seul le PCR se manifeste sur notre situation. » Peut-être son témoignage suscitera-t-il un plus large intérêt quant à la situation précaire de ces professeurs contractuels, “kleenex” de l’Éducation nationale.
Stéphanie Longeras
Sollicité par notre rédaction, le Rectorat ne nous a pas transmis le nombre de professeurs contractuels actuellement sur ses listes.
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