Assemblée générale de la CGTR Ports et docks
« On ne va pas se payer le luxe de refuser un travail »
24 octobre 2014, par
Au cours d’une assemblée devant les grilles du Port, Danio Ricquebourg, secrétaire général de la CGTR Ports et Docks, a assuré devant plusieurs centaines de dockers que « les patrons doivent amener du travail sur le Port », pour le maintien de l’activité et des emplois sur le Port Réunion.
Le responsable du syndicat CGTR des travailleurs du port a réagit aux déclarations d’Antoine Rigat, directeur de la Somacom, assurant que « l’arrivée de CMA CGM va provoquer la mise au chômage de plusieurs dockers. Ma compagnie CMA CGM, premier transporteur maritime de France, a signé en août, lors de la venue de François Hollande à La Réunion, un accord ».
L’objectif est de faire du Port Réunion un “hub” de transbordement régional dans l’océan Indien. Pour les dockers, la venue de cette compagnie créera des emplois, cependant certains aconiers de l’île refusent la venue de cette activité, préférant mettre en place des plans de licenciements et une « campagne de dénigrement en disant que les patrons vont défendre les travailleurs en empêchant la venue du marché de transbordement », a expliqué Danio Ricquebourg.
Ce dernier a assuré que « c’est aux patrons d’amener du travail sur le Port et aux dockers de faire leur travail », ajoutant que ce projet est important pour le développement du Port et l’emploi à La Réunion, qui touche 29% des réunionnais.
Le secrétaire général de la CGTR Ports et Docks a rappelé les nombreuses batailles de la CGTR Port et Docks pour le développement d Port Réunion, mettant en avant les possibilités de création d’emploi et d’activité dans l’enceinte. Une volonté affichée en 1974 avec l’arrivée de la société MSC, puis en 1994, avec le sauvetage du GPA par les dockers. Cette fois-ci le syndicaliste craint une nouvelle situation, « comme en 1994 ».
Danio Ricquebourg a conclu en appelant à la « vigilance » et « il faut dire que le travail en plus doit profiter au maximum aux entreprises pour que l’emploi ne soit pas déstabilisé. Ce sont les patrons qui doivent rechercher du travail pour les dockers et pas l’inverse. On ne va pas se payer le luxe de refuser en travail », a assuré ce dernier.