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Contrat d’avenir toujours au stade des promesses
8 avril 2005
Voici les propos que “Témoignages” a recueillis de 3 élues réunionnaises et d’un représentant associatif au sujet du problème des contrats d’avenir.
(page 5)
o Monica Govindin, conseillère générale (Alliance) : "Une grande messe et puis plus rien"
"Ils étaient prévus en début d’année, puis Nassimah Dindar nous a informé d’un retard de procédure de deux mois. Depuis nous sommes toujours sans nouvelle." Malgré sa position de conseillère générale, Monica Govindin ne possède "pas d’informations supplémentaires" quant à la mise à disposition des contrats d’avenir pour 2005. "On a tenu une grande messe et puis plus rien, le dispositif est repoussé, retardé... On endort le public, mais la réalité est tout autre."
Monica Govindin qui a milité l’année dernière pour le droit des Réunionnais à l’information quant à la diminution des quotas de contrats aidés savait d’ores et déjà qu’ils seraient amenés à disparaître. "À l’époque, on s’est positionné pour dire qu’il existait déjà des contrats aidés et qu’il fallait autant les maintenir plutôt que de les remplacer par ces contrats d’avenir qui n’offrent rien de mieux que ce qui existe déjà . (...)
Peut-être que Nassimah Dindar a la volonté de faire des choses, mais elle doit obtenir plus d’assurance au niveau de son gouvernement, agir pour respecter les promesses tenues et tant qu’elle ne le fera pas, nous resterons sur nos positions (...) Le public attend, il est en grogne et c’est son droit. Nous sommes des gens censés et en tant que militante, si la population décide de manifester son mécontentement pour que les paroles dites soient respectées, je ne pourrai qu’encourager et soutenir ce type d’initiative."
o Jean-Hugues Ratenon, président d’Agir pou nout tout : "C’est l’ensemble de la population qui est concerné"
"Rien de construit sur le volet formation, le financement des contrats, la commission de pilotage...", pour Jean-Hugues Ratenon, face à ce manque d’informations et de mesures concrètes, c’est l’inquiétude qui prédomine dans ce dossier.
"Lors de sa visite, Borloo annonçait 15.000 contrats d’avenir. La population qui devrait en bénéficier les attend avec beaucoup d’impatience, d’autant plus qu’il a promis que les erreurs des emplois jeunes ne se reproduiraient pas et que les contrats d’avenir allaient déboucher, au bout de deux à trois ans, sur des contrats durables.
Aujourd’hui, alors que nous sommes presque au milieu de l’année, ces bénéficiaires sont inquiets, ils n’ont plus de pouvoir d’achat. Tous les autres contrats ont diminué et c’est l’ensemble de la population qui est concernée dans la mesure où tous les services rendus jusque-là par les emplois aidés ne le sont plus, comme c’est le cas dans les communes au niveau des services d’hygiène."
o Denise Delorme, vice-présidente du conseil régional déléguée à la formation professionnelle : "Flou total"
"L’on est au point mort sur ce dossier qui relèvera de la Région pour le volet formation. Combien de formations et de quels types, faut-il mettre en place ? Quels projets sont à construire et avec quels soutiens logistiques ? Combien les collectivités, les communes, les associations vont-elles demander de contrats ? Où sont les publics ? Où sont les contrats d’avenir ? ... On ne voit rien venir de la part du Département qui lance ce projet. Rien n’est signé pour l’instant, c’est le flou total."
Si Denise Delorme soutient que la Région Réunion assumera quoi qu’il en soit le volet formation, elle maintient que la collectivité a besoin d’"éléments tangibles et constructifs pour construire les futurs plans de formations pour ces publics." De plus, "si les collectivités peuvent se positionner sur la première année de ces contrats, il faut bien mesurer les capacités financières pour gérer le problème du financement dégressif de l’Etat et ne pas le déplacer à dans deux ans. Nous aurons aussi l’obligation d’adapter les formations pour assurer le passage vers la voix professionnelle, les concours, etc."
Parce que la question sociale ne peut se traiter avec légèreté, avec une politique politicienne, que les jeunes attendent de trouver du travail, "il faut absolument travailler ensemble pour aborder toutes les questions du dossier. Le Conseil régional demande une ouverture de dialogue, de concertation pour mobiliser les crédits nécessaires aux plans de formations (...) Mais c’est plus évident de déplacer une montagne que de mobiliser les politiques de certaines collectivités. Les ministres passent, mais rien n’avance."
o Anick Le Toullec, conseillère régionale déléguée à l’insertion : "Faire miroiter un emploi pérenne avec le contrat d’avenir est malhonnête."
Face à ce dossier complexe et parsemé de zones d’ombres, Annick Le Toullec parle elle-aussi de "flou total." Un contrat de 26 heures hebdomadaires payé au SMIC sur deux ans et renouvelable 1 an, avec en complément un volet formation obligatoire : "vu sous cet angle, c’est formidable."
Mais là où "le bât blesse", c’est lorsqu’il s’agit du financement dégressif de l’État, avec des critères de rémunérations qui vont nécessiter l’apport d’un complément financier très lourd, contrairement aux CIA qui eux étaient entièrement pris en charge pas l’État, sans besoin que les associations participent financièrement.
"Si une Mairie pourra prendre plus facilement en charge ces contrats que les associations, comment le roulement des emplois et leur pérennisation pourront-ils être assurés lorsque l’on sait que 10.000 employés communaux ne sont toujours pas titularisés ? Faire miroiter des emplois pérennes est malhonnête et ce quelle que soit la formation dispensée. Le contrat d’avenir est un leurre."
Si la collectivité régionale n’a jamais failli au soutien financier des emplois jeunes, elle se demande aujourd’hui, "comment apporter notre pierre à l’édifice, nous qui avons à charge les emplois verts ?" Et si l’on soulève la problématique de la diversité des besoins du public concerné par ce dispositif, Anick Le Toullec soutient qu’au-delà de la formation, la question de l’insertion sociale n’est pas réservée et doit faire partie des préoccupations de tous. "Avant d’amener quelqu’un vers le travail, il faut parfois complètement le restructurer, et c’est valable pour les jeunes qui interrompent prématurément leur cursus scolaire. C’est pourquoi, dans le cadre du Plan régional de formation professionnelle, nous continuons les remises à niveau car certaines personnes sont parfois très loin de l’emploi." Mais Anick Le Toullec, dont c’est le credo, aurait beaucoup à dire sur cette question. Pour l’heure, au regard du fiasco du RMA, des CIVIS, la Région Réunion s’interroge sur la pertinence et la faisabilité de ces contrats d’avenir, au regard de ses objectifs annoncés.
Propos recueillis par Estéfany
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