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Plus de 260 millions d’euros pour le traitement social du chômage en 2016
24 février 2017, par
Les services de l’État ont présenté hier le bilan du service public de l’emploi à La Réunion pour l’année 2016. Plus de 260 millions d’euros ont été mis au service du traitement social du chômage par le biais de contrats aidés, formations ou autre solutions d’insertion. 129 millions d’euros versés aux entreprises au titre du CICE peuvent être une incitation à l’embauche aux effets peu mesurables. Malgré tout, le chômage n’a pas baissé du fait de ses origines structurelles. Tant que la population active de La Réunion continuera de croître à un rythme supérieur aux créations d’emploi, la crise persistera.
Dominique Sorain, préfet de La Réunion, a tout d’abord souligné un contexte économique dynamique, avec la création nette de 5.660 emplois en 2016, contre 5.500 l’année précédente. Pour la première fois, le nombre de salariés dans le secteur marchand a franchi la barre des 150.000, poursuit le préfet. Il note aussi une stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi. Mais le taux de chômage reste à un niveau exceptionnellement élévé : 24,6 %. Un chômage qualifié de structurel, d’après André Swieton, directeur régional de Pôle emploi, causé par la conjonction de trois facteurs : croissance démographique, augmentation du taux d’activité et nombre important de travailleurs sans diplôme. Le préfet a bien spécifié une situation différente de celle des Antilles où la population se stabilise voire diminue. Il a constaté un ralentissement de la croissance démographique dans notre île, laissant penser que le cap du million d’habitants pourrait ne pas être franchi. Rappelons qu’à La Réunion, le nombre des départs est supérieur à celui des arrivées. Ce solde migratoire négatif atténue un accroissement naturel qui reste supérieur à la hausse annuelle de la population.
Ce sont précisément les jeunes sans diplôme qui attirent particulièrement l’attention des services de l’État. Sur 37.000 personnes âgées de 18 à 29 ans sans diplôme, seulement 7.000 ont un emploi. L’absence de diplôme est donc la première source d’exclusion, car d’après les services de l’État, le taux d’insertion des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur est comparable à celui de la France.
Le préfet a ensuite détaillé les dispositifs mis en œuvre par l’État pour lutter contre le chômage. En 2016, 268 millions d’euros ont été mis en œuvre pour financer des solutions d’insertion allant des emplois aidés à la formation. À cela s’ajoutent 129 millions d’euros versés aux entreprises au titre du crédit impôt compétitivité emploi (CICE) qui permet aux bénéficiaires d’avoir une exonération fiscale égale à 9 % de la masse salariale.
2016 a vu aussi le lancement du plan 500.000 formations du gouvernement. Cela s’est traduit par une hausse du nombre de travailleurs ayant reçu une formation avec Pôle emploi : 7.700 contre 6.500 habituellement. À noter que l’État a versé l’an dernier 20 millions d’euros à la Région pour développer la formation.
L’aide de 4.000 euros sur 2 ans donnée aux TPE-PME en cas d’embauche a permis à 9.000 personnes de sortir du chômage. 58 % des travailleurs employés dans ce cadre le sont en CDI.
Concernant les contrats aidés, l’accent a été mis en 2016 sur le secteur marchand. Le gouvernement estime en effet que c’est dans le privé que les possibilités d’embauche des travailleurs employés avec ce type de contrat est la plus forte. C’est le cas pour 40 % des salariés arrivés à terme de leur contrat emploi d’avenir dans ce secteur par exemple.
L’année 2016 a marqué aussi la fin des premiers contrats signés. Sylvie Guillery, directrice régionale de la DIECCTE, a indiqué que 1.407 jeunes ont vu leur emploi d’avenir se terminer. Pour l’année prochaine, c’est au même ordre de grandeur auquel il faut s’attendre, a précisé le préfet, citant le nombre de 1.600. Il a rappelé que pour ce qui concerne les jeunes employés dans les collectivités, il était convenu « dès le départ » que l’intégration ne pouvait être automatique car les règles de la fonction publique doivent s’appliquer, notamment le recrutement par concours. Sylvie Guillery a aussi énuméré des mesures prises à destination de ces jeunes à la suite de leurs licenciements : informations collectives, entretiens individuels à Pôle emploi, partenariat entre les Missions locales et Pôle emploi.
L’effort important de l’État dans le traitement social du chômage n’a donc pas permis d’inverser la courbe des demandeurs d’emploi. Cela montre une fois de plus les limites d’un système qui ne peut garantir aux Réunionnais l’espoir du plein emploi. C’est un nouvel argument en faveur d’une nouvelle politique qui ne peut reposer que sur des mesures structurelles pour répondre à un chômage structurel. Autrement dit, des changements profonds s’imposent.
M.M.
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