Enseignement : appel à la grève des syndicats

Pas d’économies sur l’éducation

22 mai 2004

L’Intersyndicale SNES-FSU, SGPEN-CGTR, UIR-CFDT et UNSA-Éducation relaie à La Réunion l’appel à la grève nationale du 25 mai dans l’Éducation nationale. Mardi prochain, les manifestants seront de nouveau dans la rue pour interpeller le gouvernement et sauver les services publics de la casse. Une manifestation déconcentrée.

Pour l’Intersyndicale, « la grève nationale est un devoir syndical, s’il faut tomber demain, nous tomberons debout » (photo F.L.)

L’appel national à la grève dans l’Éducation nationale pour mardi prochain sera évidemment suivi à La Réunion. Cette fois-ci, l’Intersyndicale a choisi de mener une action déconcentrée. Dans un premier temps, des assemblées générales auront lieu dans les établissements dès 7 heures 30. Dans un second temps, les manifestants se rassembleront devant la préfecture de Saint-Denis et devant chacune des trois sous-préfectures à Saint-Benoît, à Saint-Pierre et à Saint-Paul pour y remettre leur motion. C’est en assemblée générale que se définiront les modalités d’action ; l’Intersyndicale entend "écouter les revendications des manifestants et agir en conséquence".
Hier, en conférence de presse, l’Intersyndicale n’avait pas besoin d’expliquer les motifs de ralliement à cette grève. Tout d’abord "l’obstination du gouvernement qui maintient le transfert des TOS aux collectivités en dépit de l’opposition des principaux concernés et des collectivités". S’y ajoutent "l’absence de plan de rattrapage", "la baisse des postes mis au concours", "les coupes sombres du passage des MI/SE aux assistants d’éducations". Et malgré la sanction des élections régionales, le gouvernement s’obstine.
Le problème est à Matignon. Eric Soret (FSU) reconnaît que : "le contexte n’a pas changé, Raffarin 3 organise la casse des services publics, et de l’Éducation nationale. La rentrée 2004 se fera dans des conditions de travail détériorées". Dominique Lucas (SNES/FSU) rappelle quelques chiffres clairs : "5.500 postes ouverts au concours externe en moins, 1.100 postes de moins en concours interne, suppression de 10.000 emplois MI/SE et Emplois Jeunes".
Jean-François Riahle (SE-UNSA) attirait l’attention sur la remise en cause de la section des 2 ans dans les maternelles, et sur les manques criants en matière d’éducation spécialisée. Jacky Chane-Lune (UNSA) dénonçait la suppression des postes administratifs. Patrick Corré, au final, lançait un avertissement : "Le gouvernement devrait tenir compte de l’exaspération des collègues, certains sont prêts à passer à une phase plus radicale à l’approche des examens".

Eiffel


Débrayage des travailleurs sociaux de Saint-Benoît

Marlène Rodier, secrétaire générale adjointe à la CFDT section Conseil général, a envoyé un communiqué à la presse pour informer du débrayage des travailleurs sociaux du Département du GUT (Groupement d’unité territoriale) de Saint-Benoît, arrondissement Est. Hier, ils ont débrayé "pour dénoncer des conditions de travail exécrables : absence de sécurité, d’hygiène, manque de personnel". Selon la responsable syndicale, "la direction sollicitée à maintes reprises continue à faire la sourde oreille".


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