Grève à SFR

Pas d’externalisation

6 juin 2007

Grève hier au chevet de SFR à Saint-Denis à l’appel de l’intersyndical CFDT CFE-CGTR FO et CGTR. Cette grève est par ailleurs nationale car des emplois sont réellement en danger tant à La Réunion qu’en France. Danielle Chane Ki nous expose la raison qui a poussé « 150 à 200 salariés » a cessé le travail hier et peut-être même aujourd’hui ?

« SFR a annoncé le projet d’externalisation des centres d’appels », explique-t-elle. En clair, le service de cet opérateur de téléphonie mobile se retrouvera dans les mains d’une autre entreprise. Conséquence, des employés vont certainement se retrouver au chômage. « Pareille situation peut se produire à La Réunion », certifie Danielle Chane Ki.

Si, d’aventure cela arrivait à La Réunion, rien ne pourrait justifier pareille mesure. « Le groupe SFR a réalisé l’année dernière, un résultat net de 1,7 milliards d’euros pour 8,6 milliards de chiffre d’affaires, une des rentabilités les plus élevées de France ». En plus, « Vivendi actionnaire majoritaire de SFR s’est engagé en 2004 à créer 2100 emplois durables en 5 ans dans des centres d’appels externes et dans des zones de reconversion en contrepartie d’un avantage fiscal (régime du bénéfice mondial consolidé accordé par le ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances de l’époque, Nicolas Sarkozy) évalué à 500 millions d’euros par an pendant 7 ans ».

Autre et dernier point « le Groupe SFR s’est engagé en octobre 2006 en signant un accord d’anticipation, développement des compétences et progression professionnelle qui vise à la stabilité des effectifs dans le Groupe SFR et à l’anticipation des évolutions professionnelles et à leur accompagnement dans le temps ». En résumé, les grévistes d’hier veulent « la garantie de leurs emplois », insiste Danielle Chane Ki.

Jean-Fabrice Nativel


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