Pouvoir d’achat : Déceptions des syndicats après la conférence sur l’emploi et le pouvoir d’achat

Pas de « mesures concrètes »

30 octobre 2007

La conférence sur l’emploi et le pouvoir d’achat n’entraîne pas de « mesures concrètes » pour les salariés, ont déploré mardi FO et la CGT, tandis que la CFDT saluait l’ouverture d’un chantier sur la conditionnalité des allègements de charges sociales.
 « Il n’y a rien de concret à la sortie de cette réunion », a lancé Jean-Claude Mailly (FO), au terme d’une matinée de travaux entre le gouvernement, le patronat et les syndicats à Bercy. « Les salariés ne peuvent pas se contenter en matière de pouvoir d’achat ou de devoir bosser plus ou d’attendre que les prix baissent », a-t-il ajouté.
 Il a regretté l’absence de « réponse » sur l’ouverture de négociations salariales dans la fonction publique pour 2007. Jean-Claude Mailly a aussi déploré qu’il faille « attendre trois mois », à chaque fois qu’il y a une hausse du SMIC, pour que s’applique la « clause d’automaticité dans les branches » professionnelles et a jugé inutile d’« avancer la date de revalorisation du SMIC » au 1er janvier au lieu du 1er juillet comme l’envisage le gouvernement. 
En revanche, « j’accepte un travail de trois-quatre mois sur le dossier plus complexe de la conditionnalité des exonérations de cotisations sociales », a ajouté Jean-Claude Mailly.


Aucune réponse concrète

La CGT est « très mécontente de la réunion parce qu’elle n’apporte aucune réponse concrète à ce que souhaitent les salariés », alors qu’« il y a urgence », a estimé Maryse Dumas.
 Le gouvernement a consacré « 15 milliards d’euros pour le paquet fiscal cet été, 30 milliards pour les employeurs dans le projet de loi de finances 2008, mais il n’a pas 1 centime pour les salariés au SMIC, ni les millions de salariés en emploi précaire ou partiel », a-t-elle déploré. 
« A nouveau, on nous propose des palabres, encore des palabres et toujours des palabres », a regretté Maryse Dumas.
 De son côté, François Chérèque (CFDT) a reconnu que « pour le moment, on n’a aucune mesure concrète à annoncer », tout en soulignant que « ce n’était pas l’objectif de la réunion », car « on est sur l’ouverture de chantiers ».
Il a jugé « positive » l’ouverture d’« un débat sur les contreparties des entreprises aux allègements de charges et aux aides dont elles bénéficient », même si « ce n’est pas simple parce que les entreprises bénéficient de 25 milliards d’allègements de charges que l’on ne peut pas supprimer ».
 « Il faut que cela aboutisse rapidement : c’est une promesse de la campagne électorale du président de la République, qui reprenait une revendication faite par la CFDT depuis environ 3 ans », a insisté François Chérèque.


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