SGPEN-CGTR

Pas de solutions pour les manifestants

26 avril 2007

Manifestation express hier devant les grilles du Conseil général. Connu pour son soutien aux personnels TOS, fonctionnaires et précaires, le SGPEN-CGTR menait ces derniers jusqu’à la Présidente du Département, pour lui faire entendre des revendications justes. À quand la titularisation des précaires de l’Education nationale ?

Cela devient une absurde habitude au Conseil général. Recevoir des travailleurs mécontents sur le trottoir, grilles départementales volontairement fermées, au lieu de les accueillir à bras ouverts pour servir leurs intérêts. Des précaires de l’Education nationale n’ont-ils donc le droit que de s’exprimer dans la rue ? Patrick Corré du SGPEN-CGTR en appelait au courage politique de Nassimah Dindar de venir s’exprimer, elle qui, en cette période d’élections, aime à parler social. A 15 heures, le Conseil général proposait de recevoir une délégation. « Qu’elle descende ! », entendais-je. Tout le monde veut entendre de vive voix la Présidente. Si on ne peut aller à elle, qu’elle descende pour venir parler aux petites gens. Petites gens ? Que sont alors les précaires, eux, titulaires d’un CAE qui accomplissent des missions des TOS détenant le précieux statut de fonctionnaires ? 16 heures 30, toujours personne « pour venir s’exprimer », s’indigne Patrick Corré, qui insiste sur les revendications justifiées de travailleurs ayant consacré plusieurs années à la fonction publique sans opportunité d’évolution statutaire.

An misouk

« Payés à coup de lance-pierre » pour reprendre les mots du syndicaliste, ces personnels précaires veulent pouvoir bénéficier d’un statut, de la reconnaissance de leur travail accompli. Patrick Corré déplore que Nassimah Dindar fasse le choix du « recrutement clandestin ». Alors que les précaires de l’Education nationale, tout aussi soumis au transfert des TOS, revendiquaient le droit d’avoir un concours réservé pour des postes d’Ouvriers territoriaux d’entretien et d’accueil, on apprend que le Conseil général a, « an misouk », lancé le concours « sans règles de publicité préalables », écartant par la même les précaires. Ils ne comprennent pas ce choix. En fin d’après-midi, enfin le Directeur général des services (DGS), M. Dijoux, à défaut de la Présidente elle-même, reçoit une délégation. Le climat sera froid, selon Patrick Corré, qui s’étonne de la non recherche du dialogue social. La collectivité devrait d’ailleurs poursuivre son syndicat pour diffamation. Au final, après avoir déclaré vouloir prendre en priorité les personnels précaires lors du prochain recrutement, le DGS reviendra sur sa déclaration. Non, il n’y aura pas de recrutement exclusivement réservé aux précaires de l’Education nationale.

Willy Técher


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