Deux ans après la liquidation de l’ARAST

Paul Junot se trompe de combat

29 décembre 2011

Au cours de ces deux dernières années, ’Témoignages’ a publié plusieurs dossiers relatifs à la liquidation de l’ARAST et à ses conséquences. Il est évident que l’exploitation politicienne de la détresse de 1.200 personnes privées de travail du jour au lendemain saute aux yeux, il n’y a qu’à constater que la meneuse de l’occupation du Conseil général est aujourd’hui vice-présidente de la Région après avoir été 4e sur la liste UMP de Didier Robert aux régionales. Lundi, Paul Vergès a rappelé la nécessité de rechercher les responsabilités dans la faillite de l’ARAST, pourquoi Paul Junot a-t-il décidé hier d’attaquer Paul Vergès en interprétant ses déclarations ?

Les travailleurs de l’ARAST sont victimes des erreurs de gestions de leur entreprise et des personnes qui les ont conduits à l’impasse. Jamais on n’a vu un conflit qui dure 2 années sans perspectives de sortie de crise. Paul Junot qui dirige ce conflit aurait tort de ne s’en prendre qu’aux autres.

Cela saute aux yeux de tous qu’aucun des responsables de l’entreprise n’a été inquiété. Peut-on liquider une entreprise de 1.000 employés sans que personne ne connaisse le nom du patron ?

Cela saute aux yeux de tous que Valérie Bénard s’est servie du drame des travailleurs de l’ARAST pour se retrouver 4e de liste conduite par Didier Robert, de l’UMP. Pas plus tard que lundi, Didier Robert a fait une intervention politicienne, sans aucune proposition sérieuse.

Cela saute aux yeux de tous que lorsque Paul Vergès était à la Région, il avait reçu une délégation des grévistes et leur a ouvert une perspective. Junot ferait mieux de chercher ceux qui ont torpillé cette proposition. Certaines personnes avaient-elles intérêt à clôturer le conflit avant les Régionales ? Ce sont eux les responsables du pourrissement actuel.

Paul Vergès n’est pour rien dans la détresse de ces gens qui ont été entraînés dans une impasse. Il invite les Réunionnais à s’interroger sur les responsables de ce drame.

Ce qui a été dit

Paul Vergès : « les premiers qui auraient dû payer sont les responsables de cette déchéance »

En réponse à une question d’un journaliste en marge de la conférence de presse sur Air Austral, Paul Vergès a rappelé que « dès le départ, une erreur a été faite ».
« Une telle entreprise dont les prestations étaient nombreuses, comment a-t-elle pu être placée un jour en liquidation judiciaire ? Les premiers qui auraient dû payer sont les responsables de cette déchéance », a déclaré le président de l’Alliance.
« C’est bien la première fois dans une affaire aussi grave qu’aucune expertise n’est faite », rappelle-t-il. « La responsabilité des uns et des autres doit être dite », a précisé Paul Vergès, constatant que « ces ex-salariées qui se battent aujourd’hui, ce sont des pauvres gens manipulés ».

ARASTPaul Vergès

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