Paul Vergès : « Les conséquences qu’on a aujourd’hui sont inévitables, ce n’est qu’un début »

17 octobre 2013

Paul Vergès :« Il ne s’agit pas de la personne elle-même qui a été désignée. Il s’agit de dire aux Réunionnais, dans la zone de l’océan Indien comme dans la zone des Caraïbes pour les Antilles, on va désigner quelqu’un pour la coopération régionale dans l’Océan Indien. Aux Antilles, c’est un Antillais qui a été désigné. On s’attendait tous qu’à La Réunion ce soit un Réunionnais ».
(photos C.T.)

« On assiste à la conséquence d’une conception du gouvernement et une erreur dans une décision. Il ne s’agit pas de la personne elle-même qui a été désignée. Il s’agit de dire aux Réunionnais, dans la zone de l’océan Indien comme dans la zone des Caraïbes pour les Antilles, on va désigner quelqu’un pour la coopération régionale dans l’Océan Indien. Aux Antilles, c’est un Antillais qui a été désigné. On s’attendait tous qu’à La Réunion ce soit un Réunionnais. Et bien par le geste du gouvernement, il a signifié que sur les 850.000 Réunionnais, pas un seul n’était digne de parler au nom de La Réunion », a expliqué le sénateur.

« Les conséquences qu’on a aujourd’hui sont inévitables, ce n’est qu’un début. Le problème c’est qu’en même temps comment voulez vous que le gouvernement ne soit pas encouragé. Au moment, où on a cette manifestation aujourd’hui, on vient de voter une loi sur les retraites qui exige 43 ans d’annuité. On peut dire qu’aucun Réunionnais n’aura la retraite à 70 ans, comme l’exige la loi, avec le nombre de chômeurs, de pauvres. On aura eu des parlementaires réunionnais pour voter cette loi qui refuse désormais toute retraite à un Réunionnais. C’est le comble, c’est absolument invraisemblable, mais on en est là aujourd’hui à La Réunion ».

Suite à l’arrivée éclair de Claudine Ledoux, Paul Vergès a dit : « Je n’ai pas à juger les gens. J’ai une opinion personnelle, mais était-elle accompagnée de Réunionnais ? Non, c’est typique, la voilà seule devant une manifestation et aucune personne qui porte la responsabilité de l’avoir mis à cette place, n’était là pour l’aider. Je pense que c’est encore un exemple de l’irresponsabilité du gouvernement ».

C.T.

Roland Robert  : « la Commission Outremer a adopté une motioncontre cette nomination »

 « Si je suis là, c’est en tant que vice-président du Conseil général, j’étais à Paris la semaine dernière. Devant la Commission Outremer qui réunit les responsables des départements de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Mayotte et Réunion, on a adopté une motion qui reprenait la motion du Conseil général d’ici et on a condamné ce qui se passe à La Réunion. Cette motion a été adoptée. Je me joins à vous ».
Patrick Erudel  : « Nous regrettons la nomination qui a été faite sans l’avis et la consultation auprès des Réunionnais »

•Représentant le Conseil général, l’élu Patrick Erudel a exprimé son soutien à la manifestation. Ce dernier a confié : « On était en faveur de la nomination d’un Réunionnais à ce poste-là. La coopération dans l’océan Indien, c’est quelque chose de très important, on avait des compétences et quelqu’un qui avait toutes les aptitudes à être sur ce poste-là. Nous regrettons la nomination qui a été faite sans l’avis et la consultation auprès des Réunionnais. Les Réunionnais, nou lé kapab, nou lé pa plus, nou lé pa moins. Mais on aurait pu faire aussi ce travail-là ».
Ginette Sinapin  : « C’est un manque de respect total vis-à-vis des Réunionnais »

• Pour la représentante de la commission Femmes du Parti Communiste Réunionnais, l’arrivée de Claudine Ledoux est « un manque de respect vis-à-vis des Réunionnais. D’autant plus qu’elle pouvait au moins nous saluer, cela prouve que c’est un second affront. Une personne qui ne connaît pas La Réunion et arrive, sans s’adresser aux Réunionnais ici ou dans les médias, c’est un manque de respect total vis-à-vis des Réunionnais ».
Camille Dieudonné  : « On ne peut pas continuer à être humilié »

• L’arrivée express de Claudine Ledoux est « montre que c’est une malpolie. Mais c’est surtout qu’elle a marqué ce matin l’insulte faite aux Réunionnais et Réunionnaises, parce que partout, aux Antilles, on a nommé un Antillais et ici on n’a pas trouvé un Réunionnais ou une Réunionnaise capable. Ce n’est pas possible, alors que nous faisons depuis des années des efforts pour que nos enfants soient au niveau, soient capables. Mais maintenant, c’est une insulte qui est faite aux jeunes et aux femmes réunionnaises, raison pour laquelle, les femmes communistes sont là aujourd’hui, à côté de la jeunesse, parce qu’on ne peut pas continuer à être humilié de la sorte. Est-ce que s’il y avait des problèmes en Champagne Ardenne, on venait chercher une Réunionnaise ou un Réunionnais, certainement pas ».
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