Recherche d’emploi dans l’Union européenne

Phase d’activation

7 novembre 2006

“Bref”, la publication du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) de juillet-août brosse une vue d’ensemble de “L’orientation professionnelle des chômeurs en Europe”. L’étape principale de cette démarche est la définition du profil du demandeur d’emploi. Par ailleurs, le versement des allocations aux chômeurs doit l’inciter à trouver un emploi. C’est l’activation.

La condition principale de toute orientation se joue lors de la détermination du profil : le point de départ de toute recherche d’emploi ou de formation. Il existe 3 profilages : les individus qui sont considérés comme capables d’autonomie dans leur démarche de recherche d’emploi dont les besoins se limitent à une information objective sur le marché de l’emploi ; les chômeurs qui sont considérés comme employables sous certaines conditions et qui justifient d’un conseil ; les individus jugés difficilement employables et qui justifient d’une prestation d’accompagnement plus soutenue.

Trois profils de chômeurs

Tout se joue au profilage car il détermine la nature et l’intensité des prestations pour toutes orientations. "Bref" détaille les prestations de 5 pays de l’Union européenne. Elles diffèrent. En Allemagne, les chômeurs de courte durée par exemple ont droit à un profilage, une information, un conseil, un accompagnement et un contrat d’insertion. De même en France. En Espagne, ils ont le bénéfice d’un premier entretien administratif et d’une information. En Angleterre, tous les bénéficiaires de l’allocation demandeurs d’emploi ont droit à un entretien sur le suivi de la recherche d’emploi. En Slovénie, toutes les personnes, employées ou non, peuvent, si elles le veulent, avoir une information, un conseil et ou une orientation.
Cependant, même s’il existe dans chaque pays de cette Union une structure publique d’intermédiation sur le marché du travail ou ANPE, les prestations d’orientation sont pour la plupart sous-traitées avec des opérateurs privés ou associatifs à but lucratif. Ces organismes se distinguent par leurs offres. D’une part, les généralistes proposent une large gamme de services allant de l’information via Internet à la prestation personnalisée de conseils du service en accès libre aux tests psychométriques ou à l’accompagnement individualisé. D’autre part, les structures spécialisées viennent en aide aux publics adultes de bas niveau de qualification, chômeurs ou salariés. Par exemple, en France ou à La Réunion : la réalisation de Bilan de compétence.

Le chômeur a des droits et des devoirs

Cette orientation professionnelle n’est pas uniquement une aide ou une ressource pour les chômeurs. Il n’est pas ou plus question aujourd’hui de verser machinalement un revenu de remplacement aux personnes involontairement privées d’emploi mais de lui attribuer des allocations pour l’encourager à rechercher un emploi. C’est le processus d’activation qu’impulse l’Union européenne pour contrer l’expansion du chômage. Certes, le chômeur a des droits, mais il a aussi des devoirs. Il peut être suivi par "l’autorité publique" dans l’étape de recherche d’emploi pour en assurer l’efficacité.

J.-F. N.


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