
Mal-do-mèr dann sarèt
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ARAST : qui a détourné le mouvement des travailleurs ?
22 janvier 2010, par
La question de la responsabilité des dirigeants n’a jamais été sérieusement évoquée. Qui tire profit de la focalisation des critiques sur le Conseil général ?
La crise de l’ARAST occupe l’actualité depuis près d’un mois. Subitement, l’opinion publique réunionnaise a vu s’effondrer l’une des structures d’aide à la personne les plus importantes et les plus populaires de notre île. Avec un peu plus de 1.250 salariés et un budget qui s’est élevé jusqu’à 30 millions d’euros environ, l’ARAST était un pilier de l’intervention publique par le biais associatif dans le domaine social. La faillite de cette structure est aussi celle d’un système (1). Avant tout, c’est un drame humain qui n’a laissé aucun Réunionnais insensible : en pleine période des fêtes, la chute de l’ARAST a brutalement jeté à la rue des centaines de travailleurs dont l’action en faveur des personnes âgées, des handicapés et de l’enfance est unanimement saluée dans notre pays. Au fur et à mesure d’informations distillées au compte-goutte, les Réunionnais ont appris que les dirigeants de l’association, dont les revenus atteignaient des sommes sans rapport avec la vocation sociale de l’ARAST, se retrouvaient, à l’heure de la faillite, bien mieux lotis que les employés. Voyant venir la catastrophe, certains s’étaient reclassés par avance à des positions avantageuses grâce à des appuis et à des réseaux divers. D’autres sont parvenus à cumuler la qualité de dirigeants associatifs et de salariés protégés, normalement prévu par la loi afin de mettre hors de portée des pressions de l’employeur… et ont de ce fait été licenciés un mois plus tard.
Une gestion inadaptée et inégalitaire
Après la chute des institutions qui ont précédé l’ARAST — l’ARFUTS et Saint-Jean-de-Dieu —, la crise d’aujourd’hui révèle l’inadaptation à la réalité de tout un modèle de gestion des services d’aide publique à la personne. Au cœur de cet échec : l’incapacité de ce type de structure à garantir une juste répartition des fonds publics qui en financent l’activité. Par son fonctionnement, l’ARAST a ainsi recréé en son sein l’abîme entre les très hauts et les très bas revenus qui divise la société réunionnaise. Les revenus des dirigeants ont ainsi parfois atteint des montants proches de 9.000 euros ! Malgré l’évidence du rôle-clef de la mauvaise allocation des fonds dans la faillite de l’association, on assiste depuis plusieurs semaines maintenant à un véritable détournement du mouvement social mené par les travailleurs. Ceux-ci ne font que demander l’application de leurs droits, après un écroulement dans lequel ils ne portent aucune responsabilité ; privés d’emploi et de revenus, ils cherchent tout naturellement à interpeller les responsables de la catastrophe. Pourtant, à aucun moment, l’opinion n’a été mise en mesure d’identifier les dirigeants de l’ARAST.
Pourquoi passer sous silence le rôle des dirigeants ?
Fait incroyable, aucun média n’a en effet donné la parole aux responsables d’une association qui, avec plus de 1.200 salariés avant sa faillite, constituait l’un des grands employeurs de notre pays. Jamais les noms des dirigeants de l’ARAST n’ont même été cités dans les médias. La presse s’est contentée de faire écho à quelques ladi-lafé à propos des salaires et des avantages en nature que percevaient les dirigeants, sans jamais fournir d’informations précises. Seul “Témoignages” a rendu publiques les rémunérations exactes de quelques-uns des dirigeants de l’ARAST… Cette annonce n’a été suivie d’aucun commentaire : un véritable cordon sanitaire semble avoir été dressé autour de cette information. Personne ne s’est donc interrogé sur la raison qui pousse les ex-salariés de l’ARAST à manifester devant le Conseil général plutôt que devant le siège de l’ARAST. Aucun questionnement n’est intervenu sur les raisons qui orientent la révolte vers la Direction du Conseil général et sa présidente, plutôt que vers les anciens dirigeants de l’association, ce, parce que personne n’a jamais fait mention du siège de l’ARAST, ni de l’identité de ses dirigeants ? À qui profitent ces silences ?
(à suivre)
Geoffroy Géraud-Legros
(1) Point de vue développé dans “Témoignages” du 14 Janvier 2009.
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Messages
23 janvier 2010, 21:21, par marcel
Pourquoi manifester devant des locaux vides ?
Même si le conseil général n’est pas en tord, sa communication a été désastreuse dans cette affaire. Et ceux qui s’étonnent, à la gauche, des actions revendicatives pour défendre leurs droits des ex salariés, ils ont la mémoire courte, n’hésitant pas à menacer du coup de poing dans leur combat militant, avant d’être élu du conseil général.