
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’urgence de la responsabilité aux Réunionnais : 173.000 salariés dans le privé, plus de 180.000 inscrits à Pôle emploi
17 juillet 2019, par
Publiée la semaine dernière, le n°9 de la revue « INSEE conjoncture Réunion » annonce une hausse du nombre de salariés dans le public et dans le privé au 1er trimestre 2019. Mais l’information capitale est la suivante : le nombre de travailleurs dans le privé est inférieur à celui des demandeurs d’emploi officiellement recensés par Pôle Emploi. C’est un indicateur de l’incapacité de Paris à régler le problème de l’emploi et cela dure depuis des décennies. Il est grand temps que cette responsabilité soit confiée aux Réunionnais, les plus à même de s’impliquer dans le développement de leur pays.
À La Réunion, le chômage de masse s’est développé parallèlement à l’intégration de La Réunion dans la France en tant que département. Déjà en 1974, une étude du Conseil général relevait que 25 % des travailleurs étaient au chômage. C’est à une décimale près ;
la situation actuelle, avec un taux de chômage officiel de 25 %, en augmentation depuis l’année dernière.
Les raisons de ce chômage de masse s’expliquent essentiellement par la volonté de Paris de ne pas accompagner les Réunionnais sur le chemin du développement de leur pays.
Ainsi, quand la France s’est aperçu que la croissance démographique était un facteur structurant de La Réunion, son gouvernement aurait pu utiliser cet atout pour soutenir des secteurs économiques ayant besoin d’une importante main d’œuvre. Au début des années 1960, Paris avait les moyens d’anticiper les besoins en équipements et en logements, et donc de donner les moyens aux Réunionnais de se former pour travailler en nombre au pays.
Mais le néocolonialisme était à l’œuvre. La priorité a été donné à l’exil de la partie la plus formée de la jeunesse afin de répondre aux besoins de l’industrie et des services en France. Quant aux jeunes qui restaient dans notre île, ils étaient la cible d’une campagne visant à les rendre responsables du sous-développement de leur pays. Si La Réunion était dans cette situation, c’était parce que les Réunionnais, et notamment les femmes noires, faisaient trop d’enfants : tel était le discours entretenu par Paris. Cela conduit au BUMIDOM et à des crimes tels que la traite d’enfants en bande organisée, l’affaire des « Enfants de la Creuse », ou les avortements et stérilisation à la chaîne contre la volonté des patientes dans la clinique du Docteur Moreau à Saint-Benoît.
Si aujourd’hui, les méthodes ne sont plus aussi brutales, il reste néanmoins à noter que la politique de l’exil de la jeunesse imprègne encore de manière importante les décisions. C’est ce qui explique pourquoi La Réunion est une terre d’émigration, car des moyens considérables sont mis en œuvre pour favoriser les départs des jeunes vers la France. Ce sont aussi autant de moyens qui ne sont pas mis au service de la lutte contre le chômage à La Réunion.
Les adaptations par Paris du droit commun français à l’outre-mer sont loin d’avoir eu les effets annoncés. Depuis plus de 50 ans, les lois de programme succèdent aux lois d’orientation et autres. Tout ceci n’a pas permis d’inverser la tendance.
Ceci amène donc à la situation actuelle : le nombre de salariés dans le privé est inférieur à celui des inscrits à Pôle emploi. En effet, les Réunionnais officiellement à la recherche d’un travail sont officiellement plus de 180.000, alors que le nombre de travailleurs du privé était de 173.700 au premier trimestre 2019. C’est l’apport de la fonction publique et de ces 84.700 agents qui permet à notre île de compter plus de travailleurs en emploi qu’au chômage.
Devant une telle catastrophe, il est urgent de changer de politique. Il est temps que l’emploi devienne une compétence sous la responsabilité des Réunionnais, les plus à même de rechercher et de mettre en œuvre des solutions pour remédier au manque d’emplois à La Réunion.
M.M.
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