Déclaration de la CFDT-Réunion

Politique sociale de Nicolas Sarkozy : un discours fondateur de casse sociale programmée

20 septembre 2007

Pour l’UIR-Cfdt, les déclarations du Président de la République en matière de politique sociale sont inacceptables tant sur la forme que sur le fond.

Concernant la méthode, on peut difficilement concilier une prétendue volonté de concertation avec les partenaires sociaux et l’annonce de mesures dans des délais qui ne permettent en aucun cas un véritable dialogue social sur des réformes aussi importantes que les régimes de retraites, de santé et de chômage.

Sur le fond, l’UIR-CFDT déplore le déséquilibre des mesures. La quasi-totalité des réformes annoncées reposent uniquement sur les salariés alors que dans le même temps les employeurs n’arrêtent pas de recevoir des exonérations de toutes sortes.

Dossier retraites
Qu’il s’agisse des régimes spéciaux ou de la réforme des retraites en général le Président de la République annonce dans le même temps la consultation des partenaires sociaux et les mesures qu’il compte prendre. Par ailleurs,il aurait été de bon ton que le Président s’indigne, comme il le fait pour les « privilèges » des régimes spéciaux, des privilèges outranciers des grands Patrons lors de leur licenciement.

Pré-retraites
L’UIR-Cfdt réaffirme sa revendication de renouveler le dispositif de congé solidarité pour permettre à davantage de jeunes de trouver un emploi à la Réunion.

35 heures
L’UIR-Cfdt sait que la négociation sur le temps de travail, telle qu’elle a été présentée,.est un leurre. La non représentation syndicale dans les petites entreprises, la pauvreté du dialogue social et l’absence de structuration des branches professionnelles feront que la négociation se résumera à la seule décision du patron.

Sanctions si refus d’emploi
L’UIR-Cfdt juge inacceptables les mesures annoncées car elles sanctionnent doublement les demandeurs d’emploi de la Réunion. En effet, les limites du marché local de l’emploi et l’insuffisante offre de formation sont telles que ces mesures, au-delà de leur caractère culpabilisant, sont littéralement discriminatoires.

Dépendance
Le nombre de personnes à la Réunion qui ne vivent que des minima sociaux rend totalement irréaliste et inacceptable une mesure qui consisterait à faire payer le risque de dépendance par une assurance individuelle.


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