Service public de l’électricité

Pour l’égalité entre tous les travailleurs des services publics

19 octobre 2012

À l’occasion des 20 ans de la centrale thermique bagasse-charbon de Bois-Rouge, la Séchilenne-Sidec a voulu faire passer un message aux Réunionnais : elle compte dans les années à venir augmenter sa contribution à sa production électrique dans l’île, notamment en développant toutes les potentialités de la biomasse.

Photo Toniox

Si l’on ne peut que se féliciter de la volonté de Séchilienne-Sidec développer l’électricité produite à partir d’énergies propres, force est de constater que la part du charbon dans les centrales thermiques reste encore dominante.

Mais il faut être également être conscient qu’une part de notre production électrique, rachetée par EDF, est issue de ces centrales thermiques. Cela signifie que les travailleurs de ces centrales contribuent au fonctionnement d’un service public, celui de l’électricité. Ils doivent donc être traités comme des agents d’un service public. L’unité de statut est une condition essentielle pour éviter la privatisation et le démantèlement du service public.

Or, les agents du service public de l’électricité ne sont actuellement pas traités comme leurs collègues d’autres services publics. En effet, les employés des centrales de la Séchilienne Sidec, de même d’ailleurs que les employés d’EDF, ne perçoivent pas la même indemnité de vie chère que les fonctionnaires d’autres services publics. Alors que les agents de la fonction publique à La Réunion perçoivent une indemnité de 53% pour faire face au coût de la vie à La Réunion, cette indemnité de 53% est refusée aux travailleurs des centrales thermiques : 25% pour les employés de la Séchilienne Sidec, 25% pour les employés locaux d’EDF produisant de l’électricité, alors que les agents EDF venant de métropole perçoivent eux les 53%. Il y a là une discrimination inacceptable.

Comme dans la fonction publique territoriale, il faut mettre fin aux inégalités de traitement dans le secteur du service public de l’énergie, un secteur vital est il besoin de le souligner… À partir du moment où l’État accorde à ses agents une majoration de traitement de 53%, rien ne justifie que celle-ci soit refusée à d’autres travailleurs de services publics. Les autorités juridictionnelles qui sont saisies de ce dossier, ne pourront pas ignorer le principe fondamental d’égalité de traitement

« Nou lé pas plus, nou le pa mwin, respkt a nou » !

 A.P. 

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