Toujours pas d’indemnités pour les ex-salariés de l’ARAST

Pour le Conseil général, l’AGS joue la montre

23 janvier 2010, par Edith Poulbassia

La réunion d’hier à la préfecture n’aura pas permis aux ex-salariés de l’ARAST d’obtenir gain de cause. Le Conseil général dénonce l’attitude de l’AGS, fermée à toute proposition de la collectivité pour sortir de l’impasse. Pour le Conseil général, l’explication est simple : l’AGS n’a pas les moyens de payer.

Au terme d’une seconde réunion à la préfecture pour le paiement des indemnités aux ex-salariés de l’ARAST, le Conseil général a dressé un bilan des discussions. La situation concernant les indemnités n’a pas bougé d’un pouce. Le conflit semble même s’enliser entre le Conseil général et l’ARAST. La collectivité estime que l’AGS n’a pas la capacité de payer, c’est pourquoi elle cherche à « jouer la montre ». Sinon, comment expliquer le recul de l’AGS face à la proposition du Conseil général, de procéder au remboursement des indemnités si la responsabilité de la collectivité est établie par la justice ? Pour Nassimah Dindar, « on a orienté une question financière vers une question politique ».
C’est Ibrahim Dindar qui a exposé le compte-rendu de cette réunion, entre « déception et avancée ». Déception, dit-il, face à « la décision de rejet » de l’AGS, qui oblige à porter l’affaire de la responsabilité du paiement des indemnités devant la justice. Fin février, la collectivité apportera les preuves de sa bonne foi : la saisie de la Chambre régionale des comptes en 2007 pour un contrôle de l’ARAST, la création d’un GIP, « réponse sociale d’urgence » aux personnes âgées dépendantes.
L’élu a tenu cependant à rassurer les ex-salariés. « Dans les jours ou mois à venir, ils sont susceptibles de retrouver un emploi ». La Préfecture a décidé de mettre sur pied une cellule de reclassement professionnel. Le Conseil général y prendra part pour collecter les demandes d’emplois et faciliter l’embauche des ex-salariés par « les opérateurs que nous auront réunis », a affirmé Ibrahim Dindar.
Sur la position de l’AGS, les élus ont dénoncé le « marché de dupes » et regretté qu’on a menti aux ex-salariés. « Quelle que soit la solution qu’on a voulu apporter, il y a eu de la surenchère et ce n’était jamais suffisant. Je regrette pour ces gens que tout ça se soit passé en trame des élections, et ça c’est malhonnête », a conclu Nassimah Dindar.

E.P. 


Aide d’urgence bis, sous condition

Principale avancée de cette réunion, l’attribution d’une seconde aide d’urgence de 1.000 euros pour une partie des ex-salariés. Environ 650, concernés par un déficit de paiement des salaires de 15 jours. Sur ce point, le Conseil général devrait prendre en charge la moitié des ex-salariés. L’autre moitié revient à l’AGS.
Le Conseil général devrait voter cette aide d’urgence en commission permanente. À condition que l’AGS tienne parole et que les ex-salariés cessent l’occupation du Palais de la Source.
Les élus avaient décidé d’une première aide d’urgence, il y a quelques jours. 350 ex-salariés en ont fait la demande pour l’instant.

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