Pour le pouvoir d’achat des réunionnais

9 juillet 2008

Plusieurs associations (L’ORGECO, L’association Formation Insertion Solidarité, l’association AREN, l’ADR (Association pour le Développement de La Réunion, l’ACA (Association Centre d’Affaires) l’association ACT’IF, l’association MOMAN PAPA Lé Là, l’URCC ( Union Régionale de défense des Consommateurs et des Contribuables), ROUL PA NOU ) appellent à manifester, devant la Préfecture à 9 heures 30 ce jeudi 10 juillet, pour plus de pouvoir d’achat.

Le gouvernement français n’a de cesse de dire qu’il veut redonner du pouvoir d’achat à ses concitoyens. Les réalités économico-sociales réunionnaises frappent en particulier le pouvoir d’achat des les plus faibles et des plus pauvres.

Les associations demandent au gouvernement ( à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles) de :
Bloquer les prix des produits de première nécessité alimentaire, sanitaire et vestimentaire. Faire voter à l’automne une prime de vie chère pour les bas salaires. Freiner les hausses des prix injustifiées, inacceptables par la suppression des sacro-saintes marges arrières (les augmentations des matières premières profitent trop souvent aux revendeurs et aux distributeurs, dont les marges augmentent). Réaffecter systématiquement les taxes perçues par l’État, les Régions et les Départements induites par les augmentations des matières importées de manière incitative au soutien de la production locale. Mesurer le pouvoir d’achat effectif du consommateur en tenant compte des dépenses contraintes non-compressibles à court terme, et non en étude d’évolution du revenu disponible brut à celle du prix de la dépense de consommation des ménages, comme le fait actuellement l’INSEE.

Le pouvoir d’achat effectif ?

Le Pouvoir d’achat effectif du consommateur mesure le pouvoir d’achat dont disposent les ménages après s’être acquitté des dépenses "contraintes", non-compressibles à court terme. Le pouvoir d’achat de l’INSEE rapporte l’évolution du revenu disponible brut à celle du prix de la dépense de consommation des ménages. Le revenu disponible brut est la somme des revenus d’activité, des revenus du patrimoine (intérêts sur les comptes, rendements d’actions et d’autres placements), et des prestations sociales versées à l’ensemble des ménages (notamment, les allocations de chômage et autres transferts sociaux), moins les impôts et autres prélèvements sociaux. Afin de tenir compte des effets d’inflation, ce revenu disponible brut est ensuite divisé par un indice de prix des dépenses de consommation. Entre 2000 et 2007, le pouvoir d’achat effectif du consommateur a augmenté plus lentement que le pouvoir d’achat de l’INSEE ou que le pouvoir d’achat par unité de consommation de l’INSEE.
La différence positive entre l’évolution du pouvoir d’achat de l’INSEE et celle du pouvoir d’achat par unité de consommation de l’INSEE s’explique par la hausse continue sur la période du nombre de foyers et par l’évolution de leur composition.
La différence positive sur la période entre l’évolution du pouvoir d’achat par unité de consommation de l’INSEE et celle du pouvoir d’achat effectif (par unité de consommation) s’explique par une croissance des dépenses contraintes, incompressibles, supérieure à celle des revenus.
Le pouvoir d’achat effectif a augmenté de moins de 1% par an en 2004 et en 2006, et a même diminué en 2003 et en 2005 en raison de la forte hausse des dépenses contraintes - et notamment des loyers et des remboursements de crédits. En 2007, le pouvoir d’achat effectif a progressé de 2,0%, il a bénéficié de la bonne tenue des revenus disponibles (après impôts et prestations sociales). Mais cette embellie n’est pas durable puisque la croissance du pouvoir d’achat effectif retomberait à 1,3% seulement dès la moitié de l’année 2008.

Lutter contre la vie chère

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