Ouverture d’une épicerie sociale à Saint-André

« Pour les personnes en défaillance financière, mais aussi morale et physique »

28 janvier 2008, par Edith Poulbassia

Une épicerie sociale a ouvert ses portes à Saint-André. L’association Base solidaire de l’Est est à l’origine de cette initiative. La structure fonctionne avec une quinzaine de bénévoles et trois salariés. Une vingtaine de familles devraient bénéficier de l’aide de l’association.

L’épicerie sociale Epi Est à Saint-Benoît n’est plus seule à venir en aide aux familles en difficultés de la micro-région. Celle de l’association Base solidaire de l’Est a été inaugurée samedi à Saint-André, en face de l’Hyper Crack situé avenue Ile de France. À l’initiative de cette épicerie sociale, Jean-Louis Alamèle, un chef d’entreprise (BTP, restauration) et bénévole associatif, bien connu pour sa participation à la Caravane de la Solidarité avec Roland Lambert. Les habitants de Saint-André, Sainte-Suzanne, Sainte-Marie et Salazie, dépourvus d’épicerie sociale jusqu’à présent, peuvent désormais compter sur l’association Base.
Ouverte le mardi et le jeudi, la boutique propose des produits de première nécessité, de l’alimentation aux produits d’hygiène. Jean-Louis Alamèle précise que l’épicerie est là pour « les personnes en défaillance financière, mais aussi morale et physique ». Il suffit pour ces personnes de constituer un dossier auprès de l’assistante sociale de l’association. Deux fois par mois, le Conseil d’administration de l’association statue et décide de l’attribution des montants aux personnes. Une vingtaine de familles devraient ainsi bénéficier du soutien de l’épicerie sociale cette année.

Refuser l’assistanat

L’association ne compte pas se limiter à sa fonction d’épicerie sociale. Ses 13 bénévoles et 3 employés (une assistante sociale, une conseillère en éducation et un coursier) ont d’autres projets. Pour un prix dérisoire, l’association va proposer ses services pour des petits travaux d’entretien, « changer une ampoule, une serrure », surtout pour les personnes âgées. Une dizaine d’emplois en plus devraient être créés cette année. L’association souhaite obtenir l’agrément pour embaucher des aides ménagères.
En 5 ans de bénévolat, Jean-Louis Alamèle a tout vu. Des gens « fouiller dans les poubelles pour manger », « dormir sous les abris-bus ». Il constate que les gens sont toujours plus nombreux à solliciter de l’aide, notamment au CCAS de Saint-André, et malgré cela, ils ne s’en sortent pas. « On leur donne un bon alimentaire de 20 euros, mais on oublie le soutien psychologique, moral. Là, nous avons une assistante sociale, une conseillère économique et familiale qui assurent un suivi des personnes », souligne Jean-Louis Alamèle.
L’homme a ainsi mis toute sa volonté dans cette structure pour, dit-il, « sortir quelques familles de leurs problèmes ». Son objectif n’est pas de faire de l’assistanat, mais de redonner aux personnes les moyens, la motivation s’en sortir. En 1 mois, Jean-Louis Alamèle a trouvé un local pour accueillir l’épicerie sociale, les bénévoles et des artisans de Saint-André ont participé au financement de l’association. Toute contribution, dons de denrées alimentaires, euros, est évidemment bien venue.

Edith Poulbassia


Éric Fruteau salue l’initiative de l’association Base solidaire de l’Est

Le conseiller général Eric Fruteau, ainsi que Robert Nativel étaient invités à l’inauguration de l’épicerie sociale. « Nous soutenons bien évidemment l’initiative de Jean-Louis Alamèle. Avec la précarité qui grandit, la baisse du pouvoir d’achat, cette action est légitime, et nous sommes près à l’accompagner », a déclaré Eric Fruteau.

EP


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