Déclaration de la Commission exécutive CGTR SUD

’Pour un plan d’urgence social’

25 novembre 2005

Nous reproduisons ci-après une déclaration de la CE de la CGTR-Sud à la suite de sa réunion de samedi dernier. Les syndicalistes lancent un appel à la vigilance contre les mauvais coups en préparation du gouvernement.

"La Commission exécutive de la région CGTR-Sud réunie le samedi 19 novembre 2005 à Terre-Sainte, Saint-Pierre, a fait une analyse de la situation sociale, économique et politique.
Les délégués CGTR appellent l’ensemble des salariés à une vigilance dans les entreprises. Le gouvernement et le MEDEF préparent des mauvais coups pour le monde du travail concernant l’emploi stable et qualifié au profit d’une précarité sans précédent en remettant en cause le Code du travail.

Le pouvoir d’achat des salariés ne cesse de diminuer, les familles ont de plus en plus du mal à finir le mois.
Partout dans les entreprises, il faut créer les conditions pour l’ouverture de réelle négociation salariale. L’argent existe. Le gouvernement continue à faire des cadeaux au patronat par des mesures de subventions de défiscalisation et rien pour les démunis, les chômeurs.
Ensemble, nous avons la force de nous faire entendre pour un plan d’urgence social !
Nous réclamons un salaire de 1.400 euros et 150 de suite !
La CGTR-Sud revendique l’arrêt immédiat des privatisations des services publics. Ces privatisations vont aggraver encore plus la précarité, la misère, le chômage.

La CGTR-Sud est solidaire de nos compatriotes de la métropole qui traversent des moments difficiles, notamment dans les banlieues.
Il n’est, en effet, pas question de se tromper de diagnostic. Cette crise n’est ni celle de l’immigration, ni celle de la jeunesse, ni celle des banlieues.
Face à la crise sociale, l’exigence de négociations pour l’emploi, le pouvoir d’achat, la dignité, la lutte contre les discriminations doit s’exprimer plus fortement. Quand dans une démocratie, pouvoir et Directions d’entreprise refusent de prendre en compte ce qui s’exprime dans les manifestations et dans les grèves, lorsque le gouvernement refuse d’écouter et interpréter comme il le faudrait des consultations politiques, cela nourrit fatalisme, désespérance et violence.

D’autres choix économiques et sociaux sont nécessaires. Il faut mettre en place les conditions d’une véritable démocratie sociale et politique qui permette à chacun d’intervenir sur les choix qui le concernent."


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