Contre la casse du service public

Pour une école au service de l’égalité et du développement

30 septembre 2006

Parmi les différents mots d’ordre des manifestations de jeudi dernier pour la défense du service public : la crainte d’une école qui laisse les plus démunis au bord du chemin.
En effet, la conjonction de la réduction des effectifs, des moyens financiers et de l’augmentation du nombre d’élèves n’est pas porteuse de perspectives rassurantes. Pour les personnels et les élèves, les conditions de travail se dégradent, et la précarité devient un mode de gestion courante.
De fait, le résultat de cette politique vise à amplifier les inégalités. L’exemple de la remise en cause de la carte scolaire en est une des illustrations.
Face à cette menace, la lutte unitaire a pour objectif d’aller à l’encontre de cette casse et de faire de l’école un lieu où chacun puisse s’épanouir et accéder à la connaissance qui permet de transcender les différences sociales et de renforcer la cohésion.
Car en supprimant massivement des postes, le gouvernement réduit d’autant les possibilités d’accompagnement pour les élèves en difficultés et exacerbe les tensions. Dans une île massivement touchée par l’illettrisme, le chômage et les inégalités, l’accent doit être mis au contraire sur le renforcement des moyens accordés à l’école. D’autant qu’au sein de la communauté éducative, l’unanimité est de mise pour affirmer que le plan de rattrapage n’a pas rempli les objectifs. La Réunion souffre toujours d’un taux d’encadrement nettement inférieur à la moyenne nationale, alors que notre île est la région la plus durement touchée par la privation d’emplois et d’accès au savoir.

Pour que l’école ne soit pas davantage un outil de reproduction et d’amplification des inégalités, les personnels, les parents et les étudiants se mobilisent. Cette institution doit être le lieu de rencontre des différences et de la prise de conscience de la destinée collective. Alors, dotée de moyens suffisants, conséquence d’une forte volonté politique d’égalité, l’école pourra pleinement contribuer à la lutte pour le développement.

M. M.


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