Mouvement de grève au Casino de Saint-Gilles

Pour une Négociation annuelle obligatoire, Contre un licenciement qualifié d’abusif

1er septembre 2009, par Cinthia Fontaine

Les salariés du Casino de Saint-Gilles ont entamé une grève depuis hier matin, 7 heures. Ils réclament des négociations avec la direction et refusent le licenciement d’un responsable de caisse licencié pour faute grave, licenciement qualifié d’abusif par les employés.

Les employés du Casino font appel à un mouvement de grève illimitée des salariés à compter de ce lundi. Le mouvement est suivi par plus de la moitié des salariés (hors encadrement) en CDI. En 2006, ils avaient déjà mené un mouvement de grève qui s’était conclu sur un accord stipulant qu’aucune vraie négociation ne sera entreprise avant la dernière échéance du plan de financement de l’acquisition du Casino fixé en décembre 2008. Depuis cette date, aucune négociation sérieuse n’a été faite. La dernière réunion de NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) s’étant même achevée sur un PV de non accord. Comme le soulignent les salariés, dans la « Convention Collective Nationale, article 16, la modalité de la Négociation Annuelle Obligatoire et conformément à l’article L 132 27 du code du travail concerne l’ensemble du Personnel ».
Les salariés font les propositions suivantes qu’ils désirent négocier avec la direction :

- 2,8 % d’augmentation de salaire par salarié

- revalorisation du taux de la prime d’ancienneté

- majoration des heures de nuits

- et des questions diverses.

A l’heure actuelle la direction a refusé toutes négociations, elle a de plus menacé les grévistes postés devant l’entrée du Casino de licenciement.
La dernière revendication concerne le licenciement qualifié d’abusif d’un responsable de caisse, accusé d’avoir « tenter de dissimuler une erreur de caisse ». Selon les renseignements donnés par les employés ainsi que par la déléguée de CGTR, l’erreur de caisse avait été découverte le soir même en présence d’un des directeurs. Le lendemain, jour où d’après la direction il y aurait eu des pressions en vue de dissimulation de l’erreur n’était de plus pas un jour de travail du salarié accusé. Les personnes qui auraient soi-disant eu des pressions ont confirmé par courrier que cela n’avait pas eu lieu.
La question demeure : quel intérêt pousse la direction à vouloir licencier un travailleur ayant 20 ans d’ancienneté et cela sans passer par l’avertissement utilisé habituellement dans ce genre de cas ?
Les salariés se demandent si ce n’est pas pour casser leurs revendications menées depuis 2006, pour lesquels le salarié en question ne comptait pas ses heures.

CF


Témoignages a tenté de joindre la direction du Casino afin d’avoir son avis sur le mouvement de grève en cours, mais pas de réponse. L’hôtesse d’accueil a cependant répondu qu’il n’y avait pas de grève puisque le Casino était ouvert au public.


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