Alliance des Réunionnais contre la Pauvreté

« Pour une visite plus sociale, humaine et moins électoraliste »

19 janvier 2010, par Edith Poulbassia

L’Alliance des Réunionnais contre la Pauvreté est déçue de ne pouvoir exposer au président les vrais problèmes de La Réunion. Le mouvement attend cependant de Nicolas Sarkozy qu’il annonce un calendrier précis pour la mise en œuvre des propositions issues des Etats généraux et qu’il avait lui-même annoncées aux Ultramarins dans la foulée du Conseil interministériel.

A défaut d’être reçue aujourd’hui par le chef de l’Etat, l’Alliance des Réunionnais contre la Pauvreté a déposé hier à la Préfecture la liste des 30 propositions né du mouvement pour l’accès aux droits fondamentaux. Par courrier transmis au préfet, l’Alliance a en effet demandé audience auprès de Nicolas Sarkozy. Demande qui n’a pas obtenu de réponse favorable. « On ne sera pas reçu, même pas par le secrétaire, un conseiller, personne », regrette Jean-Hugues Ratenon. Et d’interroger : « Qui a intérêt à ce que les vrais problèmes n’arrivent pas aux oreilles du président de République, à ce que la France découvre les vrais problèmes du Département ? Qui prépare le programme du président ? ». L’Alliance aurait préféré une visite plus sociale, humaine et moins électoraliste.

Un calendrier pour les mesures du CIOM ?

L’Alliance sera cependant attentif aux vœux prononcés. Elle veut plus que des discours, un passage à l’acte. « Le président ne peut venir à La Réunion et oublier la moitié de la population », insiste Jean-Hugues Ratenon. Quelles suites aux Etats généraux de l’Outre-mer ? Aux propositions énoncées par Nicolas Sarkozy après le Conseil interministériel pour l’Outre-mer (CIOM) : indépendance de l’Observatoire des prix et de revenus, Gerri social, développement des services à la personne, illettrisme, logement...? L’Alliance espère un calendrier précis.

Pour lutter contre la pauvreté, l’Alliance estime qu’une loi devrait être votée. « On n’a pas le droit de laisser une personne sans toit, sans nourriture, c’est une non assistance à personne en danger », estime Jean-Hugues Ratenon. Pour l’Alliance, la lutte contre la pauvreté est « un combat de tous les jours » qu’elle est prête à mener. L’alerte du président de La République en fait partie.

L’Alliance des Réunionnais contre la Pauvreté est né ce week-end du Mouvement pour l’accès aux droits fondamentaux et a rassemblé 600 personnes au Parc du 20 décembre de Saint-Leu.

EP

Nicolas Sarkozy

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