Dans un mois, la répétition annuelle d’un très grand scandale ? —3—

Pourquoi l’État s’obstine-t-il à vouloir dépenser plus ?

27 juin 2012, par Manuel Marchal

Au SDIS, les pouvoirs publics ont fait venir un colonel dont la capacité légale à diriger le service est aujourd’hui remise en cause par le tribunal administratif. Ce gaspillage d’argent intervient alors que l’État ne cesse de dire qu’il n’a plus d’argent. Manifestement, ce discours sur les finances de l’État n’est pas crédible.

Une décision du tribunal administratif vient de jeter le trouble sur la nomination du chef de service du SDIS. Selon les magistrats, ce dernier n’a pas la capacité de le diriger, sa nomination n’est donc pas légale.
Pourtant, comme agent de l’État venant à La Réunion, ce chef de service n’est pas venu par ses propres moyens, il a fallu qu’il déménage, qu’un logement lui soit attribué sans préjuger de tous les moyens matériels découlant de sa fonction.
Autant dire que sur ce point, l’État n’a pas été regardant à la dépense.
Et lorsque l’on constate que chaque année, des centaines de personnes sont, sur décision de l’État, nommées à La Réunion alors qu’elles ont un emploi en France, il est clair que l’État a de l’argent. Il peut en effet financer les billets d’avion, le déménagement et les primes de vie chère de ses nouveaux venus.
Alors pourquoi l’État sort-il régulièrement des discours sur la nécessité de faire des économies ?
Ce discours n’est pas crédible, car pour ce qui concerne le scandale qui se répète chaque année, il préfère payer pour faire venir des gens ici, plutôt que pour organiser un concours spécifique et financer la formation de jeunes Réunionnais qui pourront occuper les postes disponibles.
Cela n’est pas le signe d’un État intelligent. Est-ce à dire que l’injustice qui se prépare est la manifestation d’un État méprisant à l’égard des Réunionnais ?

M.M.


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