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Les patrons ne s’y font pas
5 février 2008
« À développement économique de qualité, statut social à la hauteur des besoins des hommes ». « En finir enfin avec la souffrance, l’humiliation et les angoisses du lendemain ».
Ces deux citations, l’une de Marcel Paul, ministre communiste de la Production industrielle, l’autre d’Ambroise Croizat, Ministre du Travail, pourraient s’inscrire au fronton des charpentes du grand programme d’inventions sociales qui virent le jour à la Libération. Né au coeur des aspirations de “l’armée des ombres”, au fil des maquis et des espérances de résistance, le programme du CNR donnait à la France la couleur de la dignité. « Il s’agit alors, comme le dit encore Marcel Paul et les ministres communistes de l’époque, de mettre l’Homme au centre des espoirs et des rêves et de redonner au peuple la force de bâtir une nation à l’ambition de ses mains et de ses songes ». Et le programme décline une fantastique série de conquêtes qui offrent au pays l’identité sociale forgée au sang des résistances. Celles de Guy Môquet et de tant d’autres. La Sécurité sociale tout d’abord. Pierre angulaire du nouveau dispositif, « la tranquillité sociale, disait Croizat, permettra aux hommes et femmes d’envisager l’avenir en santé, débarrassés de toutes les peurs et les craintes du futur ». « Avant la Sécurité sociale, se rappelle un témoin de l’époque, nous vivions dans la terreur de la maladie. Nous nous laissions emporter ou affaiblir par la souffrance, n’ayant aucun centime pour y faire face. L’intervention chirurgicale était une vraie terreur. Je me souviens qu’un paysan près de chez moi avait été contraint de vendre la moitié de son cheptel pour faire opérer son enfant ». Sociale, démocratique, la “Sécu” devenait l’affaire des gens. « Jamais nous ne garantirons l’accès à la santé pour tous si l’institution Sécurité sociale n’est pas gérée par les intéressés eux-mêmes ». Ce nouveau slogan va irriguer l’ambition des anonymes bâtisseurs de caisses, organisant le nouveau système de protection sociale sur leur temps de congés, bénévolement souvent. Les nationalisations offrent en parallèle au pays la capacité de se relever de ses ruines. Parce que c’est cette France ruinée qui invente une identité sociale enviée au cœur du monde moderne. Le choix est fait de mettre l’avenir au centre de tous les projets. Naît aussi l’idée de retraite. « Cette aspiration au bonheur », disait Croizat « qui fait de la vieillesse non plus l’antichambre de la mort, mais une nouvelle étape de la vie ». Et les inventions s’enchaînent : statut de la fonction publique, prévention dans les usines, créations des comités d’entreprises, du CNRS. Ce sont précisément ces lieux de solidarités, ces remparts levés contre le rejet et l’exclusion que le patronat, par le discours du MEDEF, veut aujourd’hui casser, défaire, détricoter, pour ouvrir le chemin au privé. Pour revenir aux années d’indignité, faire de la Sécurité sociale une coquille vide et la livrer aux appétits des assurances, celles que les bâtisseurs de la Libération dépossédaient afin d’envisager un avenir solidaire. Mais ces attaques ne sont pas nouvelles. Elles hantent l’Assemblée nationale, la presse de droite ou patronale dès 1946. « Marcel Paul ruine la France », écrit “l’Intransigeant” de l’époque. « Croizat dépossède nos banques », crie “l’Oeuvre”. Ces pressions font écho à toutes celles qui longent le combat du mouvement ouvrier. Rappelons-nous ce patronat des années 1880 qui s’insurge contre l’interdiction du travail de nuit aux enfants ou celui qui hurle contre le passage de la journée de 14 heures à 10 heures : « Cette mesure va ruiner notre économie ! », disait alors le Comité des forges. Nous reviennent les mots de Daladier tonnant contre la semaine de 40 heures baptisée pour l’occasion « loi de paresse et de trahison nationale ». Ces cris de patrons effrayés par l’envahissement en 1936 des plages par les “congés payés”, « ces salopards en casquettes qui viennent s’étaler sur notre sable ! ». Plus que jamais, ces attaques, qu’elles viennent du patronat collaborateur d’hier ou de celui « détricoteur d’acquis » d’aujourd’hui, requièrent nos mobilisations.
Michel Étiévent, écrivain
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