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Congés solidarité
24 mai 2006
Le chômage semble avoir encore de l’avenir dans les Départements d’outre-mer, et notamment à La Réunion où le chômage des jeunes dépasse les 50%. Le gouvernement souhaite abroger le dispositif “Congés Solidarité”, alors que les syndicats revendiquent sa reconduction.
"Afin de favoriser l’embauche des jeunes par la cessation d’activité de salariés âgés, le “Congés Solidarité” permet, sous certaines conditions, aux salariés de plus de 55 ans adhérant à une convention conclue entre l’État et l’employeur, de cesser par anticipation leur activité professionnelle, en contrepartie de l’embauche d’un jeune de 30 ans maximum, sous Contrat à durée indéterminée, par une entreprise dont la durée collective de travail est d’au plus 35 heures par semaine. Le salarié âgé bénéficie alors d’une allocation de “Congés Solidarité” financée par l’État, les collectivités locales et l’entreprise, fixée en fonction de la durée de sa carrière et versée jusqu’à ce qu’il bénéficie d’une retraite à taux plein et au plus tard jusqu’à 65 ans", lit-on sur le site Internet du Sénat.
En clair, le “Congés Solidarité” est un dispositif spécifique de préretraite contre embauche des jeunes. Pourtant, le gouvernement entend tuer, cela sans explication, ce dispositif qui était favorable à l’emploi outre-mer. L’article premier du projet de loi d’orientation pour l’Outre-mer du 11 mai 2000, adopté par l’Assemblée nationale en première lecture après déclaration d’urgence, stipule que "le développement des activités économiques, de l’aménagement du territoire et de l’emploi dans les Départements d’outre-mer constitue une priorité pour la Nation". De priorité, ce dispositif est relégué aux oubliettes. Pourquoi, quand on sait que ce même article note la situation économique et sociale structurelle des DOM ?
Où est le bilan officiel ?
À La Réunion, tous les syndicats s’unissent contre l’éviction d’un dispositif qui fait ses preuves sur le marché du travail et qui profite aux jeunes. Pour l’heure, l’Intersyndicale note l’insouciance préfectorale, qui ne daigne pas répondre à ses diverses questions. En effet, comment se fait-il que le préfet de La Réunion Laurent Cayrel refuse d’adresser à l’Intersyndicale le bilan officiel de ce dispositif ?.
"Nous voulons détenir le bilan officiel de ce dispositif et nous revendiquons sa reconduction. Mais le préfet n’a toujours pas répondu à notre demande, alors qu’une lettre lui est parvenue début mai. Il est anormal qu’un représentant de l’État se conduise de la sorte et ne communique pas ses données qui nous seraient utiles pour avancer dans nos revendications", déclare Ivan Hoarau (CGTR). Il déplore par ailleurs qu’aucune commission de suivi ne se soit réunie, comme l’établissent les textes. Cela aurait pu permettre à tous les acteurs d’appréhender les bienfaits ou méfaits de cette mesure en faveur de l’emploi. Pour Jean-Hugues Ratenon, président du Collectif Agir Pou Nout Tout, qui œuvre pour l’emploi réunionnais, la requête de l’Intersyndicale est tout simplement légitime et doit pouvoir aboutir. Il faudrait pour cela que le représentant de l’État agisse au mieux. Pour Jean-Hugues Ratenon, "toutes les mesures qui permettent l’insertion des jeunes doivent être soutenues. Si un travailleur âgé veut profiter de ce dispositif, il faut le lui permettre afin qu’un poste soit dégagé pour un jeune". Pourtant, tout semble indiquer que le gouvernement s’entêtera à éradiquer cette mesure.
Grève ou pas ?
Les syndicats, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. L’Intersyndicale veut avoir en main - ce qui soit dit en passant ne devrait pas être une grande difficulté pour l’administration locale - le bilan "détaillé" de cette disposition. "Kari sou deri" entend-on à La Réunion. Peut-être même que les actions ne tarderont pas à se faire sentir chez nous, comme au niveau national. D’un point de vue local, toutes les organisations syndicales jaugent l’esprit des salariés pour connaître l’état de mobilisation possible et savoir s’il faudra engager des actions fortes pour contrer cette décision gouvernementale injuste pour l’emploi des jeunes. Parlementaires et élus locaux seront interpellés par l’Intersyndicale, qui souhaite réunir l’État, les 2 collectivités ainsi que le patronat.
Ensemble, nous l’espérons, ils sauront préserver une mesure favorable à l’insertion professionnelle des jeunes, que certains qualifient de “oisifs”. Mais à qui la faute ?
Babou B’Jalah
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