Caserne de Saint-Benoît non-conforme

Préavis de grève pour les pompiers bénédictins

19 août 2004

C’est dans les locaux indignes de leur profession que travaillent tous les jours les pompiers de Saint-Benoît. Un protocole avait pourtant été signé le 8 juin 2004, certifiant la réhabilitation des locaux sous 2 mois. Pour l’heure, les travaux n’ont pas encore commencé. Exaspérés, les pompiers ont déposé un préavis de grève pour le 31 août.

Organisés en intersyndicale CGTR-UNSA, les pompiers bénédictins demandent à ce que les travaux de réhabilitation du Centre de secours débutent au plus vite. Leur caserne, situé à Beaufonds, ne répond aucunement aux normes imposées aux bâtis du Service départemental d’incendies et de secours (SDIS). "Nous qui délivrons des certificats de conformité et qui exigeons que les normes soient respectées, nous vivons dans des locaux non conformes aux exigences de sécurité", déclare Michel Mani, secrétaire général de l’UNSA, syndicat majoritaire au SDIS. Et de poursuivre "le sous-préfet étant chargé de la sécurité de ses concitoyens, il doit exiger qu’une expertise soit faite. Il faut que la commission d’hygiène et de sécurité contrôle nos locaux. Et voyons si elle nous donnera le certificat de conformité". Selon les représentants syndicaux, le bâtiment ne dispose même pas d’extincteurs. Un comble pour une caserne de pompiers. De toute façon, tant que ce certificat de conformité ne leur sera pas présenté, ils peuvent envisager de ne pas rentrer dans les locaux non conformes.
Ils demandent à juste titre que la mise en conformité soit réalisée, cela pour la sécurité du personnel. "On a bien voulu être patient, mais la patience a ses limites", déclare Jean-Yves Payet (CGTR). D’autant que ce problème de réhabilitation des casernements ne se pose pas uniquement pour les pompiers bénédictins. L’estimation financière de la réhabilitation des bâtis du SDIS s’élève à 1 million 525.000 euros. Certaines casernes nécessitent plus de 100.000 euros pour leur mise en conformité, comme Le Tampon, Saint-Philippe, l’Entre-Deux et la caserne de Saint-Denis. Et la rénovation se fait toujours attendre. "Nous revendiquons cela depuis 2001", insiste Jean-Yves Payet. On comprend donc aisément qu’il est plus que temps de répondre aux attentes des pompiers. "Le mouvement sera unitaire", souligne l’intersyndicale. Autrement dit, d’autres pompiers d’autres localités pourraient rejoindre le mouvement de grève, puisque concernés par une même insalubrité des locaux.
La direction du SDIS s’offre quant à elle, une restructuration de ses locaux. "Dans le cadre du budget 2004, le Conseil d’administration a prévu une enveloppe financière conséquente pour achever l’aménagement de la Direction (188.000 euros)", livre un document interne du SDIS, présenté par l’intersyndicale. On aménage la direction dans le but de concentrer sur un même site les services, au détriment de la sécurité de son personnel !
Il fallait attendre que l’élection à la présidence du Conseil d’administration du SDIS ait lieu, pour que la grève des pompiers reste dans le droit. Le 30 août aura lieu cette élection. La grève deviendra donc effective dès le 31 août. Une grève générale et illimitée, qui ne manquera pas de surprendre, nous confie l’intersyndicale.

Bbj


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