
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Contribution au débat
12 juillet 2005
Recherche de logements, logements précaires, demandes de décohabitation, chômage, précarité de l’emploi,... Voilà le quotidien d’une grande majorité de Réunionnais. Sans compter l’indice des prix qui augmente, le pouvoir d’achat qui dégringole et les demandes de contribution aux familles de plus en plus grandes.
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Comment font-elles ces familles ? Du moins ont-elles réellement les moyens de faire ? Comment peuvent-elles satisfaire leurs enfants ? Ces enfants sont-ils exclus dès le plus jeune âge ? Comment penser à leur épanouissement idéal ?
J’ai envie de prendre un exemple, celui d’un enfant qui va à l’école : les parents de ce dernier doivent financer ses vêtements, ses effets (même s’ils perçoivent pour celui-ci l’ARS qui demanderait à être revalorisé), son petit déjeuner à la maison, son repas en payant la cantine, son goûter.
Et puis il y a une sortie pédagogique et là il faut payer l’entrée au zoo, à l’aquarium, ou il faut payer le bus. Pendant l’année, à la moindre fête, il faut participer d’une façon ou d’une autre. Alors il faudrait aussi payer l’assurance scolaire, la licence pour un sport ou une activité artistique.
Bref, nous l’aurons compris. Cela demande pas mal de sous pour un enfant. Et si il y a deux ou trois enfants concernés, il faut alors multiplier tous ces frais par 2 ou 3.
Voilà le décor journalier des nombreuses familles réunionnaises à qui on demande de plus en plus de contribution (et on parle d’école gratuite...).
Maintenant cette réalité difficile se retrouve dans les chiffres. Le nombre de érémistes a augmenté à 76.000, le nombre de RSO à plus de 7.000. Et la précarité gagne donc du terrain tous les jours.
Cette précarité est en train de ronger tout notre territoire : la moyenne du taux d’allocataires (qui mesure le nombre de érémistes par rapport à la population totale) est passée de 9% en 2003 à plus de 10,5% cette année. Le nombre de communes ayant un taux supérieur est passé de 10 à 11 (dont Saint-André, Saint-Benoît ou Saint-pierre) et plus grave, le nombre de communes ayant un taux supérieur à 12% est passé de 1 à 8 (dont Saint-Leu, Le Port, Saint-Louis...). Cela veut bien dire que cette gangrène de la pauvreté gagne du terrain. Cela veut dire aussi que nous avançons encore plus vers l’extrapolation de ces deux mondes. Une bipolarisation de la société réunionnaise. Un environnement de plus en plus inégalitaire. Un environnement qui laissera des traces culturelles et psychologiques. L’année dernière dans un courrier des lecteurs, je disais déjà : "... Que ferait le gouvernement (quelle que soit sa couleur politique d’ailleurs) si de tels chiffres prévalaient en France métropolitaine ? Que ferait ces gouvernants si la France comptait 15 millions de érémistes ?...". Mon état d’esprit n’a pas changé.
Devons-nous nous satisfaire de cette situation ? Alors que faire ?
Je crois sincèrement qu’il est tant de proposer des solutions afin de réduire ces inégalités devant le savoir, l’emploi ou le logement. Et il vrai de dire que cela passe entre autres par la résolution du problème de l’emploi à La Réunion.
Je crois qu’il est important de ne rien jeter en termes de contribution. Il faut en effet reconsidérer la solidarité nationale (par diverses mesures allant dans le sens de la réduction des inégalités) mais il faut aussi faire en sorte de penser beaucoup plus loin pour notre île. Des initiatives louables ont été prises et je crois qu’il faut les encourager : lorsque le président de Région propose une série de grands travaux (la Route des Tamarins, la Maisons des civilisations, le tram-train, ...) ou lance des pistes de coopération avec les pays voisins, cela va dans le bon sens. Car il est évident que cela débouchera sur de la création d’emplois plus durables pour La Réunion. Cela entraînera l’arrivée de fonds sur l’île, dans notre économie. Ne négligeons pas cette contribution.
Ainsi, je pense et le redis "qu’il est tant d’exposer ces problèmes sans états d’âme, sans arrières pensées. Jetons les bases d’une large réflexion dès à présent et faisons en sorte qu’elle trouve l’adhésion d’une grande majorité de responsables politiques, économiques ou associatifs permettant un engagement sur un plus long terme. Faisons valoir ces particularités avec force, unanimement" ! Nous apporterons ainsi une bonne contribution à la résolution de nos problèmes... Euh !... Que fera le gouvernement pour résoudre ces inégalités croissantes d’une part et résoudre durablement le problème du manque d’emplois (qui reste une compétence d’État) d’autre part ?
Éric Fruteau,
conseiller général et conseiller municipal de Saint-André
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