Nassimah Dindar demande au gouvernement de ne pas baisser le nombre de contrats aidés

Prendre en compte l’urgence sociale

21 juillet 2010

Dans un communiqué diffusé hier à la presse, la présidente du Conseil général annonce qu’elle a écrit au Premier ministre pour lui demander de ne pas appliquer à La Réunion la baisse annoncée des contrats aidés pour 2011.

« La Présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, a adressé ce jour un courrier au Premier ministre pour l’alerter sur les conséquences à La Réunion d’une diminution du volume d’emplois aidés, annoncée dans le cadre de la préparation de la loi de finances.
Le Ministre du Budget a annoncé une série de mesures et de restrictions budgétaires qui se traduisent notamment sur le plan de l’emploi par la baisse du nombre de contrats aidés qui passerait ainsi de 400.000 à 340.000 en 2011 au plan national.
En 2009, une hausse sans précédent des demandeurs d’emplois (+20.000) a conduit le département de La Réunion vers un taux de chômage de plus de 27% de la population active, alors que dans le même temps, plus de la moitié de la population subsiste au dessous du seuil de pauvreté.
Dans ce contexte, la politique menée en faveur des contrats aidés constitue à la fois un moyen efficace d’insertion professionnelle et une réponse sociale pour de nombreux Réunionnais qui échappent ainsi à l’exclusion. La nature de leur intervention auprès de la population répond aussi à une véritable utilité sociale — services à la personne, environnement, éducation…, qui est d’autant plus significative dans le contexte socio-économique de La Réunion.
Prenant en compte l’urgence sociale qui caractérise la situation de notre département, la Présidente du Conseil général demande au Gouvernement d’examiner la possibilité de ne pas appliquer pour La Réunion la baisse annoncée au plan national des contrats aidés en 2011.
Dans ce courrier, elle signale également que la baisse annoncée de 90 à 80% de la prise en charge du salaire par l’Etat aura un impact sur la situation budgétaire des collectivités (Région, Département et Communes) déjà dégradée parce qu’elles doivent faire face à des retards structurels considérables notamment sur le plan des investissements.
Nassimah Dindar rappelle enfin que “les plus démunis ne peuvent être victimes d’un plan de rigueur, et la solidarité nationale vis-à-vis des plus fragiles de notre société doit rester une priorité”. »

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