Négociations sur la baisse des prix et l’augmentation des salaires

Prendre en compte les intérêts des producteurs locaux

13 mars 2009

Suite à une conférence de presse qui s’est tenue hier, les présidents des Chambres consulaires et d’organisations de producteurs ont, dans une déclaration commune, demandé aux partenaires des négociations de prendre en compte les intérêts des producteurs locaux dans les négociations sur la baisse des prix et l’augmentation des salaires.

Deux revendications du COSPAR ont suscité une prise de position des chambres consulaires et de plusieurs organisations de producteurs : baisse des prix et hausse des salaires.
Sur la baisse de 20% des prix sur 500 produits « dits de première nécessité dont les produits alimentaires agricoles fabriqués », la Chambre d’Agriculture, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la Chambre de Commerce et d’Industrie et l’ensemble des organisations de producteurs et coopératives agricoles de production des filières fruits et légumes s’inquiètent du fait que la répercussion éventuelle de ces 20% ou d’une part significative sur les prix d’achat aux producteurs risque de « compromettre gravement la production locale et les entreprises associées du secteur de l’agro-industrie, de l’artisanat et du commerce ».
En effet, selon les signataires de la déclaration, les petites entreprises du secteur de l’agriculture, de l’artisanat et du commerce et la production locale risquent de connaître de graves difficultés, voire de disparaître si des dispositions particulières de protection ne sont pas prises. L’ensemble des organisations présentes demandent, dans le cadre des discussions et négociations en cours, la mise en œuvre des mesures de protection des produits locaux comme formulé dans l’accord signé par le LKP en Guadeloupe qui stipule au point 13 « ... Aucun produit de cette liste ne devra concurrencer les productions locales (produits agricoles, produits d’agro-industries, produits de la mer...) ».
Chambres consulaires et organisations de producteurs demandent que « la baisse de 20% de certains produits importés ne déstabilise pas l’activité économique locale en créant des conditions de concurrence insupportable avec les produits importés, de prendre des dispositions d’aides compensatoires qui permettraient à la production locale de se développer ».
L’attention des partenaires présents aux négociations à la préfecture est attirée sur les déséquilibres « que provoquerait l’application à l’identique aux TPE de la mesure de valorisation à 200 euros sur les bas salaires (ces TPE seront dans l’impossibilité d’appliquer cette mesure) ». Les chambres consulaires et organisations de producteurs demandent « une baisse du coût des matières premières entrant dans la fabrication des produits locaux, notamment les intrants agricoles (engrais, aliments de bétail...) et enfin d’éviter aux petites entreprises locales les effets néfastes d’une double peine consécutive à une hausse des salaires et à une baisse des recettes ».

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