Traitement social du chômage à La Réunion

Près de 1500 jeunes en emploi d’avenir menacés par le chômage

25 juin 2016

La réunion ce 24 juin de la commission de la transparence sur les dispositifs d’aide de l’État à l’insertion et à l’accompagnement dans l’emploi a rappelé la stratégie de l’État dans le traitement social du chômage à La Réunion. Elle cible l’emploi marchand. Près de 1500 jeunes voient leur contrat d’emploi d’avenir se terminer cette année. Ils risquent le chômage. Les précisions dans ce communiqué diffusé ce 24 juin par la préfecture.

Les jeunes Réunionnais sont gravement touchés par le chômage. Le projet de loi El Khomri n’améliorera pas la situation.

Afin de soutenir les démarches d’insertion des personnes rencontrant des difficultés d’insertion sociale et professionnelle, l’État maintient en 2016 un volume important de dispositifs d’insertion. Au 17 juin 2016, ont été recrutés depuis le début de l’année :

5 308 CUI-CAE

2 046 CUI-CIE dont 500 CIE-Starters (secteur marchand)

1 221 emplois d’avenir

439 CIVIS

825 entrées en Garantie jeunes

686 emplois en ETP pour l’insertion par l’activité économique

Plan d’urgence pour l’emploi

Face au chômage, l’État soutient un plan d’urgence pour l’emploi.
A La Réunion, il se décline suivant deux axes principaux :

— relancer l’activité et l’emploi en soutenant l’embauche

— développer de nouvelles chances pour les salariés en formant deux fois plus de demandeurs d’emploi en 2016, en élargissant l’offre de formation de l’apprentissage et en adaptant l’apprentissage aux réalités locales.

Actions pour les chômeurs de longue durée

Le soutien de l’État à la lutte contre le chômage passe en 2016 par une meilleure déclinaison des politiques de l’emploi en faveur des publics les plus éloignés en mettant en œuvre la fongibilité des enveloppes financières pour une action ciblée vers le secteur marchand, emplois d’avenir et le contrat initiative emploi (CIE).

Le CUI-CIE a remplacé à La Réunion le CUI-CAE DOM et s’adresse au secteur marchand. Il permet à des publics en difficultés d’insertion de travailler en CDD ou CDI pour des employeurs du secteur marchand qui bénéficient d’une aide de l’État de 25 à 45 % du SMIC horaire brut. Cette aide passe à 45 % pour les CUI-Starter qui s’adressent aux jeunes de moins de 30 ans, sous conditions d’éligibilité.

Une aide à la formation peut aussi être mobilisée dans la limite de 1 000 heures.

Depuis son lancement, ce dispositif rencontre un vif succès et l’enveloppe de CUI-CIE dédiée au premier semestre a été entièrement consommée et dépassée : 2 046 personnes ont été recrutées (sur une enveloppe de 1523) dont 647 CIE-Starter (sur une enveloppe de 500), soit des dépassements respectivement de 34 % et 29 %.

Des moyens pour 1463 jeunes en fin de contrat emplois d’avenir

En 2016, le nombre de jeunes sortants définitifs d’EAV est estimé, par les missions locales, à 220 pour le 1er semestre et 1 243 pour le second semestre, soit 1 463 jeunes au total. Les missions locales et Cap Emploi sont pleinement mobilisées en partenariat avec Pôle Emploi sur la préparation des sorties d’emploi d’avenir au travers d’un plan d’action organisé autour de trois axes :

Réunions d’informations et entretiens comprenant le recueil des attentes du jeune, l’information sur les dispositifs existants et la présentation des opportunités (secteurs professionnels, formations, alternance, mobilité, concours, dispositifs, mesures pour l’emploi,..) en partenariat avec Pôle Emploi.

Appui et mobilisation des jeunes dans leur recherche d’emploi ou suite de parcours avec l’orientation sur des ateliers internes proposés par la Mission Locale et sur les ateliers proposés par Pôle Emploi, l’orientation sur les formations, l’orientation vers la mobilité et l’orientation vers les réunions d’informations collectives sur la VAE. Les jeunes pourront notamment intégrer le dispositif Activ Emploi porté par Pôle Emploi.

Utilisation des mesures d’insertion dans le secteur marchand portées par le « plan d’urgence pour l’emploi » : les jeunes sortant d’emplois d’avenir doivent pouvoir capitaliser les compétences et l’expérience professionnelle qu’ils ont acquises pour s’insérer dans le secteur marchand : emplois en CIE ou CIE-Starter, recrutements dans le cadre de la prime à l’embauche, création de micro-entreprises…

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