L’UNAF dénonce la suppression des allocations d’aides aux ménages

Près de 230.000 familles modestes pénalisées

24 juillet 2004

Mardi dernier, l’Union nationale des associations familiales (UNAF) a dénoncé, dans un communiqué, plusieurs projets de textes gouvernementaux concernant le logement et les prestations familiales : ceux-ci prévoient de modifier le barème des ressources des familles prétendant aux aides. Conséquence : près de 230.000 ménages en FRance et Outre-mer seront pénalisés. Et l’on peut déjà prévoir les effets catastrophiques que cela aura sur des milliers de familles réunionnaises.

"Différents textes relatifs aux aides au logement et aux prestations familiales viennent pénaliser durement les familles modestes et les jeunes familles", a déclaré l’UNAF, inquiète, dans un communiqué. En effet, l’examen des projets de texte devant le Conseil d’administration de la Caisse nationale d’allocations familiales et le Conseil national de l’habitat, le 2 mars dernier, a débouché sur une modification de la base ressources des aides au logement et aux prestations familiales.
Par la suppression de l’abattement représentatif des frais de garde, "ce sont ainsi 6.000 familles qui (...) ne bénéficieront plus (...) des prestations telles que l’allocation de rentrée scolaire, le complément familial ou l’allocation de base de la PAJE", déplore l’UNAF. Elle poursuit : "Ces familles pénalisées s’ajouteront aux 130.000 familles qui ne percevront plus d’aides au logement du fait de l’augmentation de 15 à 24 euros du seuil de non-versement des aides au logement, et aux 90.000 autres qui verront ces mêmes aides supprimées du fait de la modification de l’assiette ressources".
L’UNAF refuse cette politique antisociale qui, pour des "mesures d’économie" (170 millions d’euros sur les seules aides destinées au logement), ne fera que "fragiliser les familles modestes" en les poussant tout droit vers "la pauvreté et l’exclusion".
Ainsi, "trois semaines après l’annonce du plan de cohésion sociale, une dizaine de jours après la tenue de la première Conférence nationale de lutte contre l’exclusion, et au moment même où se prépare le projet de loi pour la programmation pour la cohésion sociale, ces mesures (...) contredisent complètement les intentions affichées par le gouvernement et viennent mettre en doute la volonté de celui-ci à mener une politique active dans ce domaine", constate l’UNAF qui pousse un cri d’alarme. D’autant que le ministère du Logement minimise les conséquences catastrophiques de ces ajustements qui ne concerneraient, selon lui, que "quelques dizaines de milliers de familles" sur 6 millions de ménages bénéficiaires des aides au logement et de prestations familiales.


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