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Manifestation à Saint-Pierre
8 septembre 2010, par
Hier, près de 7.000 personnes, selon les syndicats, se sont rassemblées à Saint-Pierre. Jeunes, moins jeunes, travailleurs, chômeurs, tous défendaient d’une même voix le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans.
Travaux obligent, c’est au boulodrome de Saint-Pierre, place du marché forain, que l’intersyndicale (CFTC, FO, CGTR, SUD, UIR-CFDT, UNSA, FSU, SOLIDAIRES, UNL, UNEF) a donné rendez-vous à la population pour la manifestation très attendue du 7 septembre contre la réforme des retraites.
En effet, hier débutait l’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale, les syndicats ont voulu lancer un signal fort au gouvernement. Et la population a répondu en masse à l’appel de l’intersyndicale dans les rues de Saint-Pierre.
A 10h00, les jeunes lycéens et étudiants ont ouvert le cortège suivis par la CGTR et les autres syndicats. Après avoir traversé le front de mer de Saint-Pierre, les manifestants ont emprunté la rue Luc Lorion pour arriver sur l’ancienne route nationale Marius et Ary Leblond.
Peu après midi, le défilé est arrivé sur la place de la mairie.
Plusieurs élus et personnalités politiques ont participé à la manif ; Gélita Hoarau, Claude Hoarau, Philippe Berne ont défilé aux côtés de la population.
Le PCR avait d’ailleurs appelé la population à se mobiliser en masse pour faire barrage à cette politique gouvernementale.
Selon la Sénatrice Gélita Hoarau, la réforme portée par Éric Woerth n’est pas adaptée à la situation économique et sociale de la France, et particulièrement de La Réunion.
Elle défendra d’ailleurs la position de la population réunionnaise lors de l’examen du projet de loi au Sénat. « Lors de mon intervention, j’expliquerai la situation économique et sociale de La Réunion et soumettrai d’autres propositions, notamment revoir le bouclier fiscal et taxer le gros capital ».
La jeunesse réunionnaise mobilisée
La jeune conseillère régionale Béatrice Leperlier partage également ce constat, « la situation dans laquelle se trouve La Réunion demande des mesures spécifiques à notre île ».
Notons que la jeune génération s’est fortement mobilisée contre cette réforme qui va les toucher de plein fouet. « Ils n’ont pas encore commencé à travailler et, déjà, il faut qu’ils se battent pour avoir une retraite décente », indique Gélita Hoarau.
Pour l’UNL, le gouvernement ne pourra pas faire la sourde oreille longtemps. « Il sera obligé de prendre en considération la mobilisation de la population », souligne Alexis Chaussalet.
« Nous demandons le retrait pur et simple de ce projet de loi », ajoute un étudiant de l’UNEF.
En tout cas, les jeunes se disent prêts à participer massivement à un durcissement de la mobilisation pour que le gouvernement recule sur cette réforme.
Et justement, sous quelles formes poursuivre cette mobilisation ? C’était le thème des discussions hier après-midi sur la place de la mairie avant une nouvelle réunion de l’intersyndicale prévue ce vendredi.
Sophie Périabe
Réactions
• Alexis Chaussalet, président de l’UNL Réunion
« Les jeunes sentent bien que cette réforme les concerne. C’est notre avenir qui est en danger. Après le démantèlement de notre éducation, le gouvernement fait disparaître toutes perspectives d’avenir en touchant aux retraites. Nous savons déjà, avant même d’avoir commencé à travailler, que nous aurons une retraite misérable. Nous devons faire reculer ce gouvernement. Il ne pourra pas faire la sourde oreille longtemps. Tous les lycéens de l’île sont et restent mobilisés, il sera obligé d’en tenir compte.
C’est nous, le peuple, qui dirigeons le pays, et pas Bettencourt et ces copines ».
• Gélita Hoarau, sénatrice
« Je suis présente aujourd’hui par solidarité avec les travailleurs, les chômeurs, les jeunes et les moins jeunes. On espère que le président va reculer sur ce projet de loi. Il faut ramener la retraite à 60 ans et que les jeunes puissent espérer avoir une retraite décente. Ils n’ont pas encore commencé à travailler et ils doivent déjà manifester pour préparer leur future retraite. Quand je vois des agriculteurs, des femmes d’agriculteurs qui travaillent depuis leur plus jeune âge, qui cotisent parfois plus de 40 ans et qui, aujourd’hui, ont 400 euros/mois, c’est déplorable.
Lors de l’examen du projet de loi au Sénat, j’interviendrai dans la discussion pour parler de La Réunion, de notre situation économique et sociale catastrophique. 52% de la population vit au dessous du seuil de pauvreté et ce sont les plus pauvres qui subissent ces projets de loi.
Je ferai un certain nombre de propositions et notamment revoir la distribution de la richesse. Dans la situation économique et sociale actuelle, il faut revoir le bouclier fiscal. Aujourd’hui, Mme Bettencourt reçoit un chèque de 30 millions d’euros au titre du bouclier fiscal, c’est grotesque. Il faut également taxer le gros capital. Il y a d’autres possibilités ».
• Béatrice Leperlier, conseillère régionale
« Aujourd’hui, nous montrons au gouvernement que la population est présente, nous demandons le retrait pur et simple de ce projet de loi lourd de conséquences sur la jeunesse réunionnaise. Nous devons mener une vraie réflexion au-delà de simples mesures.
Les années d’études supérieures devraient être prises en considération, de même pour les contrats aidés, les formations en alternance, les femmes qui arrêtent de travailler pour élever leur enfant.
De plus, il faudrait des mesures spécifiques à La Réunion ».
• Claude Hoarau, maire de Saint-Louis
« Notre parti a appelé à participer massivement à cette manifestation, je suis aux côtés de mes camarades pour dire non à cette réforme.
Aujourd’hui, on attend que ce gouvernement prenne fin. Il y a des perspectives dans un an et demi, j’espère qu’on ne loupera pas le coche ».
• Stéphane Maillot, vice-président de l’UNEF
« Cette réforme, c’est nous, les jeunes, qui la paierons. Aujourd’hui, on a 18, 20 ans, on nous dit qu’il faut cotiser plus longtemps, car l’espérance de vie augmente. Dans 40 ans, ils nous diront quoi ?
Dans le contexte actuel, on fait plus d’études, on entre donc plus tard sur le marché du travail, et avec la précarisation du travail, on n’est pas sûr de pouvoir cotiser assez.
Maintenant, il faut arrêter d’être hypocrite, c’est le financement des retraites qu’il faut revoir.
Il y a d’autres pistes comme taxer les revenus du capital. Aujourd’hui, il ne fait que taxer les salariés. On prend dans les couches défavorisées. Il faut arrêter de plonger la tête sous l’eau de ceux qui sont déjà dessous.
Christine Lagarde était fière d’annoncer l’augmentation de la croissance ; alors, prenons de l’argent là où il y en a ».
• Max Banon, syndicaliste CGTR
« Pour nous, c’est une grande réussite. Nous sommes plus de 7.000 personnes à Saint-Pierre, cela démontre une prise de conscience de la population. Maintenant, la question est la poursuite du mouvement. Sous quelle forme poursuivre la mobilisation ? Il faudrait déjà que les personnes qui étaient là aujourd’hui en parlent autour d’elles pour rassembler le plus de personnes.
Nous allons réfléchir avec l’intersyndicale sur des propositions réunionnaises qu’on transmettra aux parlementaires, pour qu’ils soient le relais de tout ça ».
Propos recueillis par Sophie Périabe
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