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Après la convocation pour consultation uniquement de l’Observatoire des prix et des revenus
4 septembre 2009, par
Hier a eu lieu un événement sans précédent. Le préfet a consulté l’Observatoire des prix et des revenus. Mais n’y a-t-il pas une inversion des rôles ? Car c’est au représentant de l’État de se tenir à la disposition de l’OPR, de lui transmettre toutes les données afin que l’Observatoire puisse faire des propositions aux pouvoirs publics. Manifestement, face à la succession des rapports officiels dénonçant le système actuel, un subterfuge est tenté afin de faire passer malgré tout l’idée d’une augmentation des profits des pétroliers.
Depuis le mois de mars dernier, le prix du gaz et des carburants n’a pas bougé à La Réunion. Chacun se souvient qu’au mois de mars, des dizaines de milliers de Réunionnais avaient participé à de grandes manifestations. Elles ont débouché sur des mesures pour augmenter le pouvoir d’achat des Réunionnais. La première d’entre elles est la baisse des prix du gaz et des carburants. Le 9 mars, quatre jours après la première grande manifestation, la pression populaire avait permis une baisse de 15% du prix du gaz, et de 6% du gazoil. Et il n’était plus question d’imposer aux Réunionnais le reversement d’une compensation aux pétroliers, en plus du prix dit de structure, comme c’était le cas à la veille du 5 mars.
Depuis cette date, plusieurs rapports officiels ont mis en cause un système qui permet aux pétroliers de profiter du monopole pour surfacturer leur produit aux Réunionnais.
Un système dénoncé au plus haut niveau
Ces pratiques sont à mettre en relation avec la condamnation de quatre compagnies pétrolières opérant à La Réunion pour entente illicite par l’Autorité de la concurrence. Ces compagnies avaient triché sur des appels d’offres lancés par Air France sur l’escale de La Réunion. Elles ont été condamnées à plusieurs dizaines de millions d’euros d’amende, ce qui donne une idée du préjudice subi par une entreprise qui fait tout de même voler 400 avions.
Missions parlementaires et Autorité de la concurrence débouchent sur des conclusions convergentes. Pendant des années, les compagnies pétrolières ont profité d’un système taillé sur mesure pour qu’elles puissent réaliser des profits faramineux sur le dos de la population de la région de la République qui est la plus durement touchée par le chômage et le coût de la vie. D’ailleurs, la comparaison, en France et à La Réunion des prix hors taxe et des marges réalisées, soulignent que des marges de manœuvres existent encore pour baisser les prix.
De plus, d’autres mesures ont été obtenues par la population avec le COSPAR pour le pouvoir d’achat. C’est par exemple la création du RSTA qui prévoit pour les personnes éligibles une prime de 100 euros par mois pendant trois ans, et un accord salarial prévoyant une augmentation comprise entre 50 et 60 euros. Alors que l’accord salarial vient juste d’être étendu aux entreprises, et bien que les premiers versements du RSTA n’aient pas encore été effectués, un acteur économique ne cesse de demander à l’État de satisfaire ses intérêts particuliers, sur la base de sa propre analyse. En deux mots, personne ne comprendrait que les gains de pouvoir d’achat financés en partie par l’État soient immédiatement siphonnés par les pétroliers.
Un subterfuge
Alors que tous les rapports officiels qui incitent à la plus grande prudence quant aux informations fournies par les compagnies pétrolières, certains tentent malgré tout de faire avaliser une nouvelle hausse des prix et sont à la recherche d’un subterfuge pour arriver à leurs fins.
Hier, le préfet a donc convoqué l’Observatoire des prix et des revenus, non pas pour que ce dernier lui soumettent des propositions pour faire baisser significativement les prix (changement de fournisseur, transparence sur l’actionnariat de la SRPP et sur les marges réalisées, séparation de l’importation et de la distribution…), mais pour donner à l’OPR une synthèse d’informations afin que ce dernier apporte une caution à la décision que prendra de toute façon le préfet.
D’après le communiqué du préfet que nous diffusons ci-après, les informations transmises à l’Observatoire des prix et des revenus sont une synthèse, et donc une sélection d’informations. À quoi cela sert-il de donner des données incomplètes à l’OPR ?
La pression populaire
On voit bien que sous la pression populaire, une tactique est mise en œuvre pour tenter de préserver des intérêts privés. Il s’agit de présenter des modifications et des les expliquer, alors que ces modifications ne changent rien sur le fond et surtout, l’OPR n’est pas là pour jouer son rôle de force de proposition. Il est ramené au rang d’instance consultative.
Dans la décision qu’il va prendre, le préfet dit vouloir tenir compte de « la structure sociale et économique de La Réunion ». C’est précisément cette structure sociale et économique qui a débouché sur de grandes manifestations. Cette mobilisation a amené le gouvernement à lancer des États généraux afin d’aller vers une réforme structurelle. Comme dans de nombreux autres domaines, celui des carburants est un terrain propice à ce changement structurel.
Manuel Marchal
Consultation de l’Observatoire des prix relative à la prochaine fixation des prix des carburants
Voici le communiqué diffusé par la préfecture à la suite de la réunion de l’Observatoire des prix et des revenus.
« Comme s’y était engagée Mme la secrétaire d’État chargée de l’Outre-mer, l’Observatoire des prix a été consulté pour la première fois sur la prochaine fixation des prix maximaux de vente des carburants à La Réunion.
Tous les éléments d’information synthétisés dans un document qui lui a été présenté ont été portés à la connaissance de cette instance qui, dans le cadre d’échanges ouverts et constructifs, a été ainsi mise en mesure d’apprécier les conditions de sortie du gel actuel des prix.
À notamment été analysé l’impact de l’application des préconisations issues des 2 rapports d’analyse de la mission d’inspection générale des finances et de l’Autorité de la concurrence.
Cette consultation s’inscrit dans un contexte marqué par un renchérissement significatif de nos approvisionnements puisque les cotations moyennes, sur lesquelles sont indexés nos achats, sont passées, pour le Gaz oil, de 54 dollars le baril en mars 2009, date du dernier ajustement tarifaire à 76 dollars le baril, et de 62 dollars à 80 dollars pour le Super.
L’Observatoire a pu constater que l’application de l’ancienne structure du prix conduirait de ce fait à majorer de 14 cts le prix maximal de vente actuel du super et de 5 cts le prix du Gaz oil ; et de 10 cts le prix maximal de super et de 1 ct le prix maximal du Gaz oil s’il était fait une application immédiate des préconisations du rapport de l’IGF.
L’observatoire a pris acte de ce constat.
L’observatoire a convenu de la nécessité d’une sortie progressive de gel actuel des prix, effectif depuis 6 mois (9 mars). Un consensus s’est dégagé pour un recalage progressif sur les cours du marché pour « un juste prix », en insistant néanmoins pour que l’évolution se fasse en tenant compte des difficultés que la crise actuelle impose aux consommateurs.
Le préfet s’est engagé à prendre en compte l’avis de l’Observatoire et arrêtera dans les prochains jours sa décision définitive au regard de la structure sociale et économique de La Réunion.
Des mesures plus structurelles touchant à l’organisation générale de notre marché et à son mode de régulation seront mises en œuvre dans le prolongement de la réflexion produite par les États généraux de l’Outre-mer et dans la perspective de la réunion du Conseil interministériel de novembre.
Concernant le prix du gaz, en raison notamment du changement de mode d’approvisionnement, le préfet prendra sa décision dès qu’il sera en possession de l’ensemble des données correspondantes à cette nouvelle procédure ».
Le "général" recule ?
Si prompt à décider, le préfet a renvoyé pour plus tard la fixation du nouveau prix des carburants. Mais pourquoi donc a-t-il besoin de l’OPR pour avaliser la décision que le représentant de l’État n’a pas choisi d’assumer pour le moment ?
Lors des précédentes augmentations ou diminutions, tout semblait se régler beaucoup plus vite et il ne s’écoulait guère de temps entre la rencontre des pétroliers avec le préfet et la décision de ce dernier.
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