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Avec une trésorerie de 24 millions d’euros, la direction veut licencier 36 travailleurs avec des indemnités minimales
25 janvier 2018, par
La bataille continue à Profilage, filiale d’ArcelorMittal à La Réunion. La DIECCTE a trois semaines pour homologuer le plan de licenciements présenté par la direction. 36 travailleurs sont menacés par le chômage. Le Comité d’entreprise et le CHSCT ont voté contre ce plan. Ils affirment preuves à l’appui qu’il est possible d’indemniser entre 75.000 et 80.000 euros un travailleur menacé de licenciement. Ils s’appuient sur les conclusions d’un expert qui évalue à 24 millions d’euros la trésorerie de Profilage. Un autre expert a mis quant à lui en évidence les discriminations subies par les Réunionnais dans cette entreprise, au profit d’une direction composée de cadres venus de France.
Les travailleurs de Profilage, filiale d’ArcelorMittal à La Réunion, continuent la bataille pour faire respecter leurs droits. La direction a présenté son PSE, c’est un plan de licenciement qui est maintenant dans les mains de la DIECCTE qui a trois semaines pour se prononcer. La lutte a permis de faire passer de 40 à 36 le nombre de travailleurs ciblés par les licenciements. Ce plan a lieu dans une entreprise qui a accumulé 24 millions d’euros de trésorerie, qui rapportent plus de 200.000 euros d’intérêt par an. C’est ce qui ressort du rapport d’un expert indépendant du cabinet Marciano mandaté par les représentants du personnel.
Un autre expert, du cabinet Sextant, met en évidence une discrimination subie par les travailleurs réunionnais. Sur la base notamment de l’accès à la formation, il constate que les encadrants venant de France sont privilégiés. Ainsi les travailleurs de la production n’ont pas droit à un maintien de leur employabilité, faute de formations adéquates.
Les travailleurs revendiquent une indemnité supra-légale de 30.000 euros par travailleurs. Cela fait passer le montant pour chaque travailleur licencié à 75.000 euros minimum. Pour la délégation unique du personnel (DUP) cette somme supplémentaire de 30.000 euros représente un minimum pour des salariés qui ont créé de la richesse dans cette entreprise pendant plus de 20 ans. C’est la sueur de ces travailleurs qui a permis à la filiale d’ArcelorMittal d’accumuler une trésorerie de 24 millions d’euros, produisant plus de 200.000 euros d’intérêts par an. Cette somme fait voler en éclat la thèse de la direction, selon laquelle des économies sur les salaires sont nécessaires pour acheter une nouvelle machine. Ces indemnités supra-légales ont aussi pour but d’aider les travailleurs à solder leurs crédits, car s’ils sont au chômage, ils ne pourront plus faire face à leurs engagements financiers.
De plus, le prévisionnel pour 2019 estimé par l’expert du cabinet Marciano fait apparaître un résultat négatif. Ceci va à l’encontre de l’objectif d’un PSE qui a pour vocation d’améliorer la situation financière d’une entreprise qui y a recours.
Les propositions de reclassement ne sont pas non plus à la hauteur. Elles font état d’emplois en Afrique du Sud ou au Portugal. Pendant deux mois, les travailleurs percevraient leur salaire de La Réunion, puis seraient alignés sur la norme locale, soit bien en-dessous de leurs revenus actuels.
Sur la base de cette analyse, le Comité d’entreprise et le CHSCT ont voté contre le PSE présenté par la direction. Ils ont également adressé ces remarques à la DIECCTE.
Les contre-propositions au plan de la direction ont été présentée hier midi à l’ensemble des salariés du site du Port.
La DUP constate que la direction reste intransigeante. Si son plan n’est pas homologué, elle fait peser la menace d’un licenciement de tous les travailleurs de Profilage, soit plus de 80 travailleurs.
Rappelons que la filiale d’ArcelorMittal comprend un atelier d’huisserie. Ce dernier fabrique un produit indispensable à la réhabilitation des logements sociaux, il s’agit d’un adaptateur permettant de poser une porte à serrure trois points sans avoir à casser le mur. C’est précisément cet atelier que la direction d’ArcelorMittal veut fermer. Comme la demande continuera d’exister, les produits seront importés.
Les travailleurs portent un projet de SCOP pour reprendre cette activité. Les indemnités supra-légales de 30.000 euros par personne permettront de constituer le capital de départ. Il est possible de créer immédiatement 11 emplois, avec donc un capital de 330.000 euros. Mais pour faire passer son plan, la direction menace de retirer les machines, et le stock de matière première.
Les travailleurs n’excluent pas de passer à l’action au cours des trois semaines à venir.
M.M.
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