Suppression de 15 000 postes de fonctionnaires

Profitons-z-en pendant que les Français sont distraits et regardent les matches de foot...

14 juin 2006

Tel pourrait être l’intention du Premier ministre, Dominique de Villepin, qui semblait attendre avec impatience le Mondial 2006 pour décréter des mesures impopulaires, en espérant que personne ne s’en aperçoive et ne réagisse.
Malheureusement, la pilule est tellement grosse qu’elle a du mal à passer inaperçue. 15.000 postes de fonctionnaires supprimés - mesure sans précédent depuis 2002 -, cela fait beaucoup. Le Premier ministre n’est pas le dernier à les dénigrer, et on connaît les histoires qui se veulent drôles au sujet des fonctionnaires. Mais, plus sérieusement, quand on se rendra compte qu’il manque dans l’éducation nationale 8.700 agents ou enseignants, il sera trop tard.
Et tout cela, pour des comptes d’apothicaire. Nos gouvernants semblent confondre la gestion d’une boutique (si noble soit-elle) avec la conduite d’un pays qui mérite un projet visionnaire.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le SE-UNSA 974 a réagi avec un communiqué virulent intitulé "Éducation nationale : massacre à la tronçonneuse", soulignant que cette suppression constituait "une attaque sans précédent de l’éducation nationale. (...) Elle programme une dégradation générale des conditions de travail qui réduit à néant toute prétention à améliorer la réussite des élèves. (...) Dans notre département, la situation déjà préoccupante risque de se dégrader (...) Dans de telles conditions, l’heure est à la construction de la mobilisation. Le SE-UNSA souhaite que l’unité la plus large se réalise en vue de la rentrée scolaire pour la défense du service public de l’éducation nationale".


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