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Après le succès du 4 octobre
6 octobre 2005
Alors que les mesures du gouvernement aggravent la situation, la mobilisation s’élargit et est amenée à se prolonger.
À La Réunion ils étaient 6.000, et en France un million, à défiler contre le “modèle social” que met en œuvre depuis maintenant 3 ans le gouvernement.
À Saint-Denis, le défilé a rassemblé largement, au-delà des syndicats qui marchaient ensemble. CGTR, CFTC, CFDT, FO, UNSA, FSU et Solidaires étaient côte à côte derrière la banderole “Pour de vrais emplois, pour un salaire décent, pour la défense du droit du travail”, avec eux les chômeurs et les mal-logés. La mobilisation exprime la détresse qui touche trop de Réunionnais, car force est de constater que les mesures prises depuis 3 ans ont aggravé la situation.
Loin de répondre aux besoins en termes de création d’emplois, la politique libérale des gouvernements Raffarin et de Villepin en supprime des milliers dans notre île, ce qui entraîne de graves conséquences dans un pays où sévit depuis des décennies un chômage massif.
Suppressions d’emplois
Chacun a encore en mémoire la tragédie des emplois-jeunes, abandonnés malgré des déclarations ministérielles promettant le contraire. La casse des emplois se poursuit aujourd’hui avec les Contrats emplois consolidés. Dans l’Éducation nationale, la mobilisation a permis de préserver l’emploi et le salaire, mais que va-t-il arriver dans les communes ?
Pour les emplois-jeunes et les CEC, le dernier exemple en date touche le Conseil général, avec 529 personnes qui risquent d’être mises à la porte. Après plusieurs années au service de la collectivité responsable de l’action sociale, elles sont menacées par le chômage, alors qu’elles remplissent des fonctions indispensables pour beaucoup d’entre nous.
Dans d’autres services publics, la précarité progresse. D’ailleurs, dans son budget 2006, le gouvernement prévoit de continuer à supprimer des milliers de postes de fonctionnaires. Les conséquences seront payées par ceux pour qui le service public est le seul moyen d’avoir accès à l’éducation par exemple avec une hausse prévisible des classes surchargées. Les files d’attente vont encore s’allonger à La Poste car les départs en retraite ne seront pas remplacés.
Pouvoir d’achat
Mardi, les milliers de Réunionnais qui ont participé à l’action unitaire demandent aussi une revalorisation des salaires. Alors que les études montrent que le coût de la vie est bien plus élevé à La Réunion qu’en France, les minima sociaux à La Réunion donnent d’emblée un pouvoir d’achat inférieur au travailleur réunionnais.
La progression de la précarité dans le monde du travail accentue ce fait. Avec l’augmentation considérable du temps partiel imposé, le salaire minimum est remis en cause. Comment peut-on aujourd’hui vivre dignement avec un demi-SMIC ? Comment s’en sortir à La Réunion avec un RMI ? Quelle perspective donne-t-on à un retraité qui doit vivre avec quelques centaines d’euros par mois ? Autant de questions posées quotidiennement en France par les syndicats, et qui trouvent à La Réunion une signification encore plus essentielle du fait d’un coût de la vie et d’un taux de chômage beaucoup plus importants.
Les actes ne suivent pas
À la mobilisation, le gouvernement répond qu’il écoute le message. Mais ces projets montrent qu’entre les paroles et les actes, le fossé se creuse. Par exemple, il est prévu à partir de l’année prochaine un plafonnement de l’impôt sur le revenu à 60%. Cette mesure va concerner 93.000 contribuables sur 34 millions de foyers fiscaux. Ces 93.000 vont économiser 400 millions d’euros. Or, de part sa progressivité, l’impôt sur le revenu est la taxe la plus juste car elle donne la possibilité à chacun de contribuer en fonction de ses revenus.
Mais, alors que le déficit public augmente, le gouvernement ne cesse de diminuer l’effort des plus nantis à la solidarité nationale. Ce manque de recette se traduit par un transfert de l’effort vers les plus bas revenus à travers la hausse des prélèvements obligatoires. Autre transfert à la charge des plus démunis : la casse des services publics. Quant à ceux qui sont privés de travail, ils sont culpabilisés et voient les sanctions financières se multiplier pour qu’ils soient contraints à tout accepter.
Tout ceci montre la gravité de la situation. Trop de nos compatriotes sont condamnés à vivre une précarité insoutenable, à ne rien pouvoir construire.
Mardi, la mobilisation unitaire a lancé un puissant message pour une autre politique. Et d’après les appels entendus avant, pendant et après la manifestation, le mouvement va se prolonger.
Manuel Marchal
Réactions
o SGPEN-CGTR :
"Une mobilisation exceptionnelle"
Dans un communiqué diffusé avant-hier, le SGPEN-CGTR "se félicite de la mobilisation exceptionnelle des personnels de l’Éducation nationale à l’occasion de la mobilisation interprofessionnelle nationale".
De sources syndicales, "plus d’un personnel enseignant sur deux était sur le pont de la lutte. Les personnels TOS et administratifs se sont quant à eux particulièrement mobilisés", et de préciser que "dans certains établissements comme par exemple le lycée professionnel Roches Maigres de Saint-Louis, la grève a été très massivement suivie, plus de 94% de personnels ATOS et 86% de précaires".
"Notre syndicat souhaite que les personnels (...) débattent en assemblées générales unitaires des suites à réserver à la journée d’action du 4 octobre si le gouvernement ne donne aucun signe positif en réponse à cette mobilisation".
Le SGPEN-CGTR rappelle ses principales revendications : "que la proposition de loi de la sénatrice Gélita Hoarau qui vise à exclure La Réunion du champ des transferts soit étudiée par la représentation nationale lors de la session parlementaire qui vient de s’ouvrir ; que les emplois de personnels administratifs ne soient pas supprimés comme le prévoit le budget ; que les contractuels de droit public qui exercent depuis des années soit enfin titularisés et que nos collègues précaires puissent avoir un autre avenir qu’une précarité renforcée (CAE, CA)".
o FSU
"Une mobilisation réussie qui appelle des réponses concrètes"
"La FSU se félicite du succès de la journée d’action du 4 octobre qui confirme et renforce les mobilisations antérieures avec une participation importante des salariés du privé et du public. Les personnels des fonctions publiques et notamment ceux de l’éducation ont pris toute leur part à la réussite des grèves et des manifestations avec des taux de participation comparables à ceux du 10 mars dernier.
L’importance de la mobilisation, que ce soit dans la grève ou dans les manifestations, tout comme le soutien très majoritaire de l’opinion expriment la montée en puissance d’une attente forte de changement de politique économique et sociale. Le gouvernement ne peut l’ignorer et doit faire des gestes concrets qui montrent qu’il entend ces aspirations. Il doit revenir sur un certain nombre de mesures de régression : dans la fonction publique, il doit ouvrir sans tarder des négociations salariales ; dans l’Éducation la FSU appelle le ministre à renoncer à toute autosatisfaction et à engager une autre politique éducative, ce qui implique d’autres choix budgétaires et l’abandon de la loi Fillon que rejette l’ensemble de la communauté éducative et à renoncer au transfert des TOS.
Si le gouvernement ne fait pas les premiers gestes nécessaires et n’engage pas des négociations, la FSU recherchera les conditions de suites unitaires aussi bien au plan interprofessionnel que dans ses champs de responsabilité."
Pour la FSU,
Christian Picard,
secrétaire départemental
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