Enseignement privé

Propositions pour lutter contre l’incertitude du lendemain

13 juillet 2006

Mardi, les délégués rectoraux ont fait part à la presse de leurs revendications pour résorber la précarité qu’ils subissent.

Une nouvelle mobilisation vient illustrer la précarité dans l’enseignement. Cette fois-ci, ce sont des personnels de l’enseignement privé qui montent au créneau. Regroupés dans un collectif au sein duquel on reconnaît Marie-Paule Abriska, ces non-titulaires expliquent que pour eux, chaque rentrée est placée sous le signe de l’incertitude.
Ces enseignants dépendent d’un statut de délégué rectoral, enchaînent depuis des années CDD sur CDD et s’ils subissent l’injustice du licenciement, ils ont 15 mois pour retrouver un autre emploi sous peine de perdre tous leurs droits et de basculer vers l’ASS et le RMI.
Dans le public, un dispositif a réussi à faire reculer la précarité de personnes placées dans la même situation. Il s’agissait de la “loi Sapin”. Avec des dispositifs spécifiques, elle permettait la titularisation en valorisant l’expérience de l’agent sur son poste.
Un dispositif identique dans l’enseignement privé, telle est la première revendication de ces délégués rectoraux. Elle est soutenue par la Sénatrice Gélita Hoarau qui rappelle qu’une telle mesure a déjà permis de résorber la précarité dans le premier degré.
L’autre sujet de mécontentement est une circulaire qui considère les délégués rectoraux de l’enseignement privé comme des agents de la fonction publique. Cette avancée est contrebalancée par le fait que dans ces conditions, ils peuvent être mutés dans un établissement qui n’est pas obligatoirement situé à La Réunion. Car avec l’évolution du statut, leurs postes deviennent alors partie prenante d’un mouvement national de mutations, avec prise en compte d’un barème appliqué à tous les agents de l’enseignement privé. Dans ces conditions, un professeur vivant en France peut demander et obtenir un poste à La Réunion à condition qu’il dispose d’une ancienneté suffisante.
Le collectif demande que cette circulaire, rédigée dans le contexte métropolitain, prenne en considération la situation des enseignants réunionnais qui pour nombre d’entre eux travaillent dans ce service public depuis plusieurs années.

Manuel Marchal


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