Conflit social à ’Run Press’

Punir les grévistes

4 août 2010, par Geoffroy Géraud-Legros

En grève aux côtés des journalistes du ’Quotidien’, les salariés de la société de livraison ’Run Press’ ont repris le travail le 30 Juin. Quelques jours après la reprise du travail, la direction de l’entreprise fait payer aux travailleurs leur engagement dans la lutte pour leurs droits.

La société "Run Press" essaie-t-elle de se débarrasser des salariés trop revendicatifs ? C’est ce que laisse croire la vague de mise à pied et de procédures engagée contre des employés qui ont en commun d’avoir participé au mouvement social de juin dernier. Ainsi, un jour après la reprise du travail Nassir Mamode apprend par courrier de la direction qu’il fait l’objet d’une mise à pied d’une durée de 10 jours. Motif : il aurait marqué un arrêt de 20 minutes au Port au cours de sa livraison. Un arrêt qu’il explique par un mélange dans les codes-couleurs des colis qu’il avait à sa charge. Mélange dans lequel il n’est pour rien. Son collègue est frappé d’une procédure comparable ; la raison invoquée est là aussi futile. Pour d’autres, c’est une question d’itinéraire non respecté qui est invoquée. L’un d’entre eux, enfin, est accusé de faute grave, pour quelques colis disparus. Des erreurs provoquées, selon de nombreux salariés. Aux uns et aux autres, on aurait fourni des itinéraires erronés, des listes de clients incomplètes. Une situation dénoncée tant au sein de l’entreprise elle-même qu’au "Quotidien", où de nombreux journalistes manifestent leur solidarité envers les travailleurs de "Run Press". De quoi, peut-être, raviver les braises encore chaudes de la grève du "Quotidien"…

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