Pourquoi en France l’AGS paie et pas à La Réunion ?

Quand l’AGS spolie les ex-salariés de l’ARAST

20 février 2010

En France, une association employant des travailleurs pour de l’aide à domicile vient de faire faillite, l’AGS va verser les indemnités, c’est incontestable et c’est le discours des représentants des travailleurs.
À La Réunion, l’AGS prend son temps pour indemniser les anciens salariés de l’ARAST. Cette différence de traitement montre bien que la faillite de l’ARAST a été utilisée dans un but politique, et rappelle que l’état de droit ne s’applique plus depuis le 27 novembre pour 1.200 travailleurs victimes de leurs dirigeants et de la diversion entretenue par Valérie Bénard, en position éligible sur la liste de Didier Robert.

Le conflit de l’ARATS est une affaire qui dure depuis des semaines, mais ne trouvent pas de solution. En France, un événement comme celui-ci a été résolu en quelques jours avec l’indemnisation des salariés.

Un secteur en berne

Le secteur de l’aide à domicile vit des heures difficiles. La Réunion et l’Eure-et-Loir ont vécu une situation similaire. Le Codapa, l’une des plus grosses associations d’aide à domicile avec 253 salariés et plus de 950 personnes âgées assistées, a été mis en liquidation judiciaire le 20 janvier 2010.
À l’instar de l’ARAST, le Codapa a déposé le bilan à cause de la mauvaise gestion de ces dirigeants. Mme Boullé, déléguée syndicale de Force Ouvrière et représentante des salariés du Codapa, parle de « naufrage social ». Ce naufrage a conduit plusieurs centaines de salariés au chômage. Ces derniers auront du mal à retrouver un emploi au moment où la France compte 2,6 millions de chômeurs au troisième trimestre 2009, c’est encore plus vrai à La Réunion où le taux de chômage dépasse 27%.

« C’est la loi », l’AGS indemnise les ex-salariés du Codapa

À Saint-Denis, les manifestants ont occupé le Conseil général pour obtenir des solutions, mais à la différence des salariés de l’Eure-et-Loir, ils ne sont parvenus à aucun accord. Car, contrairement aux ex-ARAST, les anciens du Codapa ont « obtenu de la Préfecture une cellule de reclassement en parallèle du CRP », a souligné Mme Boullé. En parallèle car l’essentiel, c’est que l’AGS a payé.
En effet, alors qu’à La Réunion, les salariés attendent toujours leurs indemnités, en Eure-et-Loir, les ex-salariés du Codapa vont percevoir leurs compensations. « C’est la loi », a précisé Mme Boullé. « Les 253 salariés du Codapa ont reçu leur lettre de licenciement économique et vont percevoir leur indemnités, après la procédure, de la part de l’AGS », a indiqué la représentante des salariés.

Les licenciés du Codapa auront donc plus de chance que les ex-salariés de l’ARAST qui peinent à être entendus par l’AGS-Réunion et qui essuient les conséquences de l’instrumentalisation politique de cette faillite retentissante et dramatique.

Céline Tabou

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